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Le siècle de Paulette

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Le 20 novembre dernier c’était la fête pour Paulette, grâce notamment à Jacques, bénévole, qui avait organisé avec l’équipe de bénévoles du 9ème arrondissement parisien, un déjeuner au restaurant Wepler de la place Clichy pour fêter ses 100 ans. Un moment émouvant pour Paulette qui a connu les lieux à une autre époque, celle d’après guerre où son mari était alors directeur du restaurant. Le mercredi suivant, nous avons eu la chance de souffler ses 100 printemps au restaurant des petits frères des Pauvres, Chanoinesse.

Le siècle de PaulettePaulette est née à Montfort sur Doubs mais a vécu quasiment toute sa vie à Paris.Quels souvenirs gardez-vous de Paris ?« Je me rappelle de la grande exposition coloniale à Vincennes où ils avaient reconstitué le temple d’Angkor, c’était incroyable et majestueux ! Et puis la grande exposition de 1937 aussi à Paris, c’était une grande révolution architecturale. » Paulette n’a jamais quitté le 9ème arrondissement où elle s’est installée avec son mari en 1942, dans ce petit 2 pièces qu’elle occupe toujours, où elle a vu grandir sa fille « A l’époque Montmartre était différent d’aujourd’hui. Il y avait des peintres partout et le soir c’était la fête. On allait au restaurant de la Mère Catherine et chez Barbe. »Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?« Les deux guerres évidemment. J’ai travaillé à l’hôpital pendant de nombreuses années et ensuite à la préfecture. Mon mari a été fait prisonnier pendant la seconde guerre mondiale. Quand les allemands l’ont emmené, la première année j’avais des nouvelles. Et puis ils l’ont déplacé, sans savoir où et sans donner de nouvelles. J’allais tous les jours voir les listes des prisonniers qui étaient affichées à la préfecture en espérant y lire son nom, jusqu’au jour où je l’ai trouvé…il était prisonnier dans un camp en Autriche. Mon plus beau cadeau de Noël m’a été fait cette année-là, car mon mari m’a été rendu pour Noël. »Elle nous confiera aussi que malgré ces deux guerres, ce qui la marquera le plus, c’est le décès de sa fille survenu il y a 15 ans. C’est d’ailleurs à ce moment-là que Paulette est entrée en contact avec les petits frères des Pauvres pour recevoir des visites.Vous avez connu plusieurs « révolutions » qu’elles soient industrielles, dans la mode ou économiquement aussi…?« Ah oui, j’ai connu trois monnaies déjà : le sou, le franc et l’euro. A chaque changement les prix augmentaient » dit-elle avec malice.« Bon et puis j’ai connu l’arrivée de la télévision, en noir et blanc puis en couleur, grande révolution. Et puis le téléphone à la maison aussi. Maintenant il y a des téléphones intelligents et des box pour internet, mais moi je n’ai pas de box parce que de toute façon je ne vois plus très bien, alors je ne regarde pas beaucoup la télévision. »Et la mode dans tout ça ?« J’ai connu l’arrivée du pantalon pour la femme. C’est ce qui m’a le plus marquée, le pantalon. C’était plus pratique. »Et les petits frères des Pauvres ?« Ah les petits frères c’est comme une seconde famille. Jeanne (bénévole) est venue chez moi alors que je venais de perdre ma fille. J’ai encore de la famille, mais ils n’habitent pas à côté même s’ils prennent de mes nouvelles, ça fait toujours plaisir de recevoir la visite de mes bénévoles, comme Jacques. »Et quels sont vos meilleurs souvenirs avec les petits frères des Pauvres ?« Sans hésitation les vacances à Cabourg et au Gaou avec la visite du massif des Maures, les moutons, les baignades, c’était vraiment bien. Et le concert à l’Olympia pour les 70 ans des petits frères. Cette sortie m’a marquée parce-que nous aimions aller voir des comédies musicales avec mon mari. Je me souviens de Rosemarie au théâtre du Mogador. Et puis il y a le déjeuner mensuel à Chanoinesse où j’y retrouve des gens que j’apprécie. Et pour finir le Noël au restaurant du Marriott, c’est la grande classe ! » .Jacques, bénévole de Paulette depuis 5 ans ajoute « dans ces moments-là, comme Noël par exemple, Paulette a un regain d’énergie, c’est incroyable. » comme le prouve cette photo prise l’année dernière.Crédit photo: JP SageotPaulette a soufflé ses 100 printemps au restaurant Chanoinesse 

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Audrey Achekian
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