Bénévole pour l’association les petits frères des Pauvres depuis six ans, cette jeune femme de 33 ans, originaire d’Argenteuil (Val-d’Oise) ne fêterait Noël sans eux pour rien au monde.Assistante de gestion administrative, elle a même éclusé toutes ses RTT la semaine dernière pour préparer ce grand repas festif au Chalet de la Porte jaune, dans le bois de Vincennes.«On mangera du saumon, on chantera quelques vieux airs, et j’espère que les plus vaillants danseront !» sourit la jeune femme. Pour cette musulmane, qui a toujours fêté Noël simplement en famille, le 25 décembre a enfin un sens depuis qu’elle le consacre à l’association.Je ne peux pas les laisser seuls ce jour-là.La première fois, c’était il y a trois ans.Depuis, c’est un rendez-vous qu’elle attend comme les enfants attendent le Père Noël. Une occasion très particulière de réunir tous les bénévoles et les êtres âgés, seuls et souvent démunis, qu’ils accompagnent dans l’année.«Cest un moment de communion joyeux et doux», assure-t-elle les yeux brillants. «Je suis née enAlgérie, dans un village où les grands-parents restent chez leurs enfants jusqu’à la fin. Ça m’a écrasé le coeur de me rendre compte que beaucoup, ici, terminaient leur existence dans une telle solitude. Moi, je ne peux pas les laisser seuls ce jour-là.»Toutes les confessions, tous les parcours cabossés sont oubliés le temps de ce banquet simple et un peu désuet accueillant quelque 65 convives, qui n’a «jamais rien de glauque », balaie Fatiha d’un grand rire. «Ce n’est pas un sacrifice, au contraire. On reçoit autant qu’on donne. En tout cas, la reconnaissance et la joie de ces personnes sont un vrai cadeau pour moi !»Florence Deguen – Aujourd’hui en France – 24 décembre 2011
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