Réveillon à tous les étages

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Saumon, foie gras et champagne : au centre gérontologique Fernand-Widal, les résidents réveillonnent le 24 décembre avec un désir partagé : que chacun s'approprie ce temps festif.

«Fernand-Widal est le seul établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) où il se passe quelque chose le 24 décembre. Cette année, il y aura une présence dans les chambres le soir de Noël », affirme Didier, coordinateur à Paris-Est qui intervient depuis plus de quinze ans au centre de gérontologie de cet hôpital du Xe arrondissement parisien. Les bénévoles petits frères sont plus spécifiquement présents dans l’unité de soins de longue durée (ULSD) où ils accompagnent régulièrement 40 personnes sur les quelque 113 résidents. La moyenne d’âge est de 80 ans, et la plupart sont très dépendants physiquement et psychiquement. Mais dans ce service où « le patient est aussi un résident », des activités d’animation sont proposées régulièrement par les petits frères des Pauvres, en lien avec Bénédicte, responsable de l’animation. Les concerts du samedi soir, rencontre intergénérationnelle, ponctuent chaque mois, en présence des lycéens du lycée Rocroy-Saint-Léon et des vacances sont organisées dans les établissements des petits frères des Pauvres. Depuis 2001, le réveillon de Noël se déroule à l’intérieur de l’hôpital. Un menu est établi en accord avec la cuisine. Les petits frères se chargent d’apporter le complément, saumon, foie gras et les «petits plus» qui font de ce repas un dîner de réveillon.«C’est un moment de fête pour les résidents afin qu’ils partagent ce temps habituellement vécu en famille, approuve Bénédicte . C’est aussi un temps d’échange avec les familles, une autre façon de vivre des moments quotidiens avec le personnel et les bénévoles. Tout cela contribue à maintenir le lien social.» Mais pour mieux prendre en compte les résidents isolés dans leur chambre, « remettre de la vie dans les étages», Noël sera démultiplié et se vivra au sein de chacune des cinq unités, dans les petites salles-à-manger de chaque étage. Plus intimes, forcément plus conviviaux, ces réveillons verront également une plus grande participation des équipes soignantes, ce qui offre l’opportunité de nouer des contacts avec les familles des résidents. «Cela permet d’aller porter les repas dans les chambres, se réjouit Bénédicte . Les résidents seront servis dans de vraies assiettes.Nous pourrons leur laisser la porte ouverte, s’ils le souhaitent, pour profiter de l’ambiance musicale. » L’après-midi du 24 décembre, tous les résidants recevront une rose et des musiciens enseignant au conservatoire de Paris et de Marne-la- Vallée interviendront dans chaque service. «Cela répond à notre désir d’être au plus près des résidents dans les hébergements collectifs, soutient Didier. Pour que ce réveillon soit vraiment personnalisé, nous voudrions connaître ce que chacun a envie de manger, d’entendre comme musique…» Pour cela, Bénédicte compte sur les informations que feront remonter les soignants, et la manière dont chacun peut «s’approprier ce temps festif ». De même qu’un tel projet ne peut se concevoir sans une organisation rigoureuse et la présence importante de bénévoles occasionnels. «Même si certains résidants n’ont plus toute leur tête, toute leur conscience, le ressenti demeure. Ils ne savent peut-être plus à quoi sert un couteau et une fourchette, mais si vous avez de l’empathie pour eux, ils peuvent le ressentir», affirme l’animatrice du centre, qui précise : « C’est dans le partage et la convivialité que la fête de Noël prend tout son sens. Si nous arrivons à faire circuler du bien-être et de la douceur, restaurer une communication verbale ou non verbale dans l’échange, nous aurons rempli notre mission.»

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Rodin Munganga

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