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À la fin, je leur ai dit : “Emportez les chants, souvenez-vous de ce qu'on a fait ensemble et essayez de chanter de temps en temps pour vous, pour votre plaisir, pour votre bien-être et si ça vous fait du bien, on n'aura pas perdu notre saison !”.

Louis RENAULT – bénévole dans l’équipe d’hébergement temporaire de Ker Péheff.Louis Renault l’avoue tout net : ses débuts de bénévole dans l’équipe d’hébergement temporaire de Ker Peheff, la maison d’accueil des petits frères des Pauvres de Damgan (Morbihan), n’ont pas été faciles. Lorsqu’il arrive, en novembre 2004, recruté par une bénévole amie, « il y avait cinq personnes qui jouaient au Scrabble, d’autres qui regardaient la télé, je ne savais pas trop qui était bénévole qui était résidant… ».Il a l’impression, lui qui ne connaît « rien ni personne », d’entrer dans un lieu où tout le monde a trouvé sa place. L’équipe de bénévoles prend sa mission très au sérieux. Elle fait corps avec les dix salariés du lieu, dirigés par Sylvie Chanson, responsable de l’établissement, pour se mettre au service de personnes dont la moyenne d’âge dépasse 85 ans.Trop peu autonomes, ou trop isolés pour passer l’hiver chez elles, ces personnes qui viennent en voisins1 sont heureuses de retrouver, ou de découvrir, de novembre à mars, le confort de Damgan et l’accompagnement cinq étoiles qui leur est réservé.D’un naturel réservé, Louis pour trouver sa place a besoin de connaître le fonctionnement de la maison, et surtout «l’esprit et les priorités» de l’accueil temporaire. Il a derrière lui une véritable «carrière» de bénévole militant dans des associations humanitaires, d’Amnesty International au Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), organisme pour lequel il fait régulièrement la collecte de journaux. Armel Blanchard, président de Damgan Accueil qui gère l’établissement, l’invite aux réunions du conseil de maison pour qu’il puisse s’initier au fonctionnement de Ker Peheff, participer à l’échange sur les missions : «Il m’a fallu un certain nombre de réunions, pour que je me sente bien et pour que les petits frères deviennent une de mes priorités », concède Louis. Le bénévole se creuse néanmoins la tête pour savoir comment «apporter quelque chose de collectif au groupe» et surtout quelles propositions faire pour intégrer «celui qui passe facilement deux heures tout seul dans son coin et à qui personne ne parle», tous les «laissés pour compte», soit qu’ils arrivent à Ker Peheff plus tardivement dans la saison, n’y passent que quelques jours ou qu’ils soient peu motivés par la promenade quotidienne à pied ou en fauteuil, l’atelier pâtisserie de Danielle ou la «gym douce» d’Alexandre…1. Les 43 résidants de l’hiver 2005 venaient pour près des deux tiers de Damgan et des communes proches. Le reste se partageait entre le Morbihan et la Loire-Atlantique (statistiques extraites de « Murmures Damganais », l’excellente petite feuille d’informations hebdomadaire publiée pendant la saison).Parce qu’il aime chanter, parce qu’il a une formation de choriste, la réponse est toute trouvée : à l’ouverture de la saison 2005, Louis propose de créer une chorale «ouverte à tous», résidants et bénévoles. «Le but ce n’est pas de constituer une chorale de haut niveau mais que tout le monde participe», précise le bénévole mélomane qui donne rendez-vous aux amateurs chaque vendredi à 17 heures. «Quand je suis arrivé, le vendredi 25 novembre, il y avait douze résidants et deux ou trois bénévoles, et ça a marché tout de suite», s’étonne-t-il. Il faut croire que Louis a dû déployer une sacrée énergie pour vaincre les «Je ne sais pas chanter» ou les «On n’y arrive pas, cette chanson est trop dure !…». Mais la chorale s’étoffant au fil des semaines, chacun a pu ressentir les bienfaits de chanter ensemble et vérifier l’équation : donner sa voix, c’est donner (et recevoir) de la joie ! «On arrivait, je leur demandais de se mettre en arc de cercle, pour se voir, me voir, sentir quelqu’un à côté d’eux…». Il suffisait d’entonner le premier chant pour que les retardataires descendent de leur chambre. Les carnets de chant des petits frères, qui reprennent un certain nombre de «tubes» indémodables, sont précieux pour se mettre en voix. Souvent, les choristes proposent aussi leurs chants favoris : chansons traditionnelles ou anciennes, chants religieux à l’occasion de Noël, et même « La Marseillaise », proposée par un Breton bretonnant… Chanter est pour Louis «un tel bonheur» qu’il arrive vite à créer une certaine harmonie, en intégrant le bénévole qui passe, «les familles qui viennent pour une visite et restent pour chanter avec nous», dosant subtilement discipline et plaisir, s’autorisant à jouer les maîtres de chœur, menant le groupe à la baguette et réitérant les consignes : «ouvrir le carnet à la bonne page, poser sa voix, respirer, ne pas démarrer trop vite ni trop haut, s’attendre avant de commencer à chanter, respecter le rythme…».Le bonheur des chanteurs.L’apprentissage se fait dans la rigueur, le maître de choeur y veille : «Ce n’est pas la peine de pousser un chant dans sa dernière syllabe : on va atténuer les finales, on va poser doucement la note, mais on doit pouvoir la dire…». Certaines mélodies s’apprennent aisément, d’autres sont plus exigeantes, tel «Le Temps des cerises» ou «Prendre un enfant par la main», mais au final c’est le plaisir de construire ensemble, la joie de participer qui l’emportent.La consécration, Louis l’a connue lors du concert donné par les choristes damganais à l’occasion de la galette des Rois, le dimanche 29 janvier 2006. Quelque 130 invités réunis à la salle de la Rotonde et 40 minutes pour faire applaudir le répertoire de la saison, faire danser les spectateurs sur «La Java Bleue» ou «Les Amants de la Saint-Jean». Le bonheur des chanteurs, le rôle fédérateur d’une heure de chant enchantent littéralement Louis qui serait prêt, l’hiver prochain, à ouvrir la chorale à tous les volontaires du bourg. En espérant que les résidants n’auront pas perdu le goût de chanter, car lorsque les voix s’unissent, les coeurs sont bien prêts à se rejoindre.EN SAVOIR +QUELLE ACTION ?Apporter une présence à des personnes âgées transplantées hors de leur cadre habituel pendant la saison d’hiver et les aider à progresser dans leur (re)conquête de l’autonomie, au plan physique, intellectuel et relationnel.OÙ ?À Ker Peheff, la maison de vacances des petits frères des Pauvres de Damgan (Morbihan) comme dans les sept autres maisons d’accueil, gérées par PFP-AGE (Association de gestion des établissements), qui hébergent des personnes âgées de manière temporaire.RÉSEAUX MOBILISÉSLe personnel des maisons d’accueil, les intervenants extérieurs, professionnels de santé et commerçants, visiteurs…SIGNES PARTICULIERS À Damgan, la collaboration très poussée entre les dix salariées et dix-neuf bénévoles dynamise l’animation. Le cadre étant posé, la manière non hiérarchique de vivre la collaboration bénévoles-salariés permet à tout un chacun d’exprimer sa créativité en toute liberté.CONTACT : Sylvie CHANSON (Tél. : 02 97 41 05 57) kerpeheff@wanadoo.fr

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