Marthe : « Le plein de bien-être ». « De toute ma vie, je n’ai jamais passé d’aussi belles vacances qu’avec les petits frères des Pauvres. La Suisse, Bormes-les-Mimosas, tous les ans, j’essaie de partir. Entourée des autres, soutenue, je me sens un peu comme une reine. J’ai connu l’association il y a cinq ans alors que j’avais des problèmes familiaux. J’étais seule et démunie. J’avais fui mon pays, l’Equateur, en 1996. Les petits frères des Pauvres m’ont reçue, accueillie, entourée et soutenue pendant mes graves ennuis de santé. Ils ont toujours été à mes côtés. Avec eux, je me sens en famille et les vacances sont alors pour moi l’occasion de laisser ma solitude, de quitter mon studio parisien pour faire le plein de bien-être. Je rencontre d’autres gens, je visite des endroits nouveaux, je m’amuse, je ris. Je me souviens d’un merveilleux séjour en Suisse où nous avons fait le tour du lac Léman et exploré tous les petits villages alentour. Au cours d’une soirée qui s’est achevée vers une heure du matin, j’ai même été élue meilleure danseuse du séjour ! À 70 ans, je peux enfin me ressourcer.».Guy : « J’aimerais pouvoir enfin mener ma vie en toute autonomie ». « J’ai connu les petits frères des Pauvres à deux reprises. La première fois, de retour d’une postcure en alcoologie, j’avais 50 ans. L’alcoolisme, c’est ce qui a fracassé ma vie. Je ne pouvais plus exercer mon métier de couturier, je suis tombé malade et ai été déclaré inapte au travail. Je vivais d’hôtel en hôtel, parfois dans la rue. C’est la Fraternité Saint-Maur qui m’a recueilli puis je les ai plaqués. Je ne voulais pas être mis sous tutelle. J’ai repris ma vie d’errance, à l’hôtel, dans une chambre sordide envahie par les souris. De nouveau, je suis tombé malade, j’ai fait un séjour en hôpital psy, puis de nouveau les petits frères se sont occupés de moi. Le jour même, j’avais une chambre ici à Eugène Carrière, une résidence des petits frères des Pauvres. J’ai pris la décision de ne plus boire, je reste le plus souvent chez moi, pour éviter les tentations. Petit à petit, j’ai pu entrevoir une vie indépendante, une vie possible. Et c’est au moment où pour moi, l’avenir se prépare que mon cancer au poumon s’est déclaré. Je rentre demain à Bichat, je n’ai pas peur de mourir, je me soigne. Je sais que plus tard, j’aurais un petit logement, par les petits frères des Pauvres, rue Mélingue. J’aimerais pouvoir y vivre et mener enfin ma vie en toute autonomie. ».
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