Souriant et motivé, Siaka a poussé la porte des Petits Frères des Pauvres de Marseille (13) en janvier 2020 avec une idée précise en tête : aider les personnes âgées seules.
« Une semaine avant le reconfinement, j’ai perdu ma grand-mère. Nous étions proches et ça m’a bousculé. Mais je me suis rendu compte qu’elle n’était pas seule. Elle avait sa famille autour d’elle. Elle était malade depuis 20 ans, mais elle m’a dit que de ne pas être seule, d’avoir des gens autour d’elle et d’avoir sa famille tout ce temps, ça l’a aidée à ne pas vraiment sentir la maladie. », relate Siaka. De cette douloureuse perte, il tire une conclusion : « Je pense qu’on a vraiment besoin de gens autour de soi pour parler de ce qui ne va pas, pour se remonter le moral. »
« Beaucoup de personnes âgées sont dans un isolement total »
« En France, je trouve que beaucoup de personnes sont seules. Beaucoup sont dans un isolement total, même avant le confinement. Ici, les gens âgés font un sourire au supermarché mais après le soir ils sont seuls. », constate-il.
C’est pourquoi Siaka a souhaité s’engager auprès de notre Association pour briser l’isolement des aînés. Grâce à ses visites, ses appels réguliers, les sorties, il aide concrètement les personnes âgées qu’il accompagne.
Au quotidien, il aide d’ailleurs Jean-Paul, 76 ans, qui réside en foyer Adoma. « Je suis très content d’avoir connu les Petits Frères des Pauvres. Je suis bien entouré et j’ai des gens avec qui parler. », explique-t-il. Il précise aussi : « Le bénévole, c’est toujours quelqu’un de très humain, et on a une autre relation avec eux qu’avec les gens qu’on connaît. ».
Le week-end ou le soir, Siaka prend du temps pour aller discuter avec les aînés qu’il accompagne : « J’ai toujours voulu donner de mon temps à des personnes vulnérables. Plus on vieillit et plus on s’affaiblit physiquement. Moi, j’ai de la force, je peux aider. Et même si on a notre vie, on a toujours un peu de temps libre à donner, même 1h ou 2, pour aider son prochain. Je veux partager mon temps libre avec les personnes vulnérables. », déclare Siaka.
Pour le jeune bénévole, la compagnie des personnes âgées est un vrai plus dans son quotidien. Lui aussi, il tire des bienfaits de ses missions : « Pour moi, les Petits Frères des Pauvres représentent un grand changement. Quand je suis arrivé en France pour étudier, j’étais toujours dans mes livres, très solitaire, je n’avais rien pour me divertir. Et même si beaucoup de gens pensent que rendre visite à des personnes âgées ça ne peut pas divertir, moi ça me divertit, parce que je donne mon temps à quelqu’un qui en a plus besoin que moi. ».
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