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À 81 ans, cette bénévole depuis 20 ans a décidé d’accompagner des personnes détenues

Agnès, comme les autres bénévoles en milieu carcéral, estime que cette mission est d’une grande utilité pour les personnes détenues. © Agnès A
Agnès, comme les autres bénévoles en milieu carcéral, estime que cette mission est d’une grande utilité pour les personnes détenues. © Agnès A

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Déjà bénévole depuis 20 ans chez les Petits Frères des Pauvres de Tours (37), Agnès a décidé de donner un nouveau sens à son engagement en rejoignant la toute nouvelle équipe locale d’accompagnement en milieu carcéral. À l’occasion des Journées Nationales Prison (20-26 novembre 2023), elle revient pour nous sur son expérience.

Écouter la personne derrière chaque détenu, c’est ce qui motive Agnès, 81 ans, à se rendre au parloir de la maison d’arrêt de Tours (37) deux fois par mois. En tant que bénévole des Petits Frères des Pauvres, elle y est chaleureusement accueillie et propose d’écouter, en binôme, tous les détenus âgés de plus de 50 ans qui en ont besoin

Après 20 ans de bénévolat au sein de notre Association, marqué par des rencontres uniques avec certaines personnes âgées accompagnées jusqu’à la fin de leur vie, Agnès a souhaité poursuivre ses missions autrement. « Lors d’une grande rencontre des Petits Frères des Pauvres, j’ai pu parler avec un bénévole qui allait visiter des personnes en prison. J’ai ressenti de la fierté d’appartenir à une Association qui va jusqu’à écouter, rencontrer des détenus. J’ai ensuite appris qu’à Tours, où je vis, une petite équipe se formait pour faire cette démarche. Je n’étais pas encore bien prête et c’est la formation qui a achevé de me convaincre. Ça m’a un peu secouée et je me suis dit que c’était comme la continuité, l’aboutissement de ces personnes âgées un peu démunies avec lesquelles je m’étais bien entendue. » 

J’ai offert un petit temps de liberté à cette personne pour qu’elle puisse exprimer des choses qu’elle n’exprimerait pas

Agnès, comme les autres bénévoles en milieu carcéral, estime que cette mission est d’une grande utilité pour les personnes détenues : « On repart avec le sentiment de s’être dit : « j’ai offert un petit temps de liberté à cette personne pour qu’elle puisse exprimer des choses qu’elle n’exprimerait pas ni à ses gardes ni à ses proches s’ils viennent ni à la justice ». On représente le monde extérieur. »

D’ailleurs, elle a récemment eu l’occasion d’être remerciée pour sa présence… « Une fois, avant d’entrer dans la maison d’arrêt, j’ai vu débouler 3 détenus qui transportaient des gros matelas. Nous avons échangé quelques mots en riant. Après ma visite, l’un des détenus s’est exclamé : « oh c’est bien ce que vous faites, continuez de visiter, vous créez du lien social ». Je me suis dit que c’était une belle récompense. »

L’accompagnement en milieu carcéral, une expérience intense

Agnès est bénévole depuis 20 ans et elle a réinventé son bénévolat avec son engagement pour le milieu carcéral. © Petits Frères des Pauvres
Agnès est bénévole depuis 20 ans et elle a réinventé son bénévolat avec son engagement pour le milieu carcéral. © Petits Frères des Pauvres

Pour notre bénévole, cet accompagnement est particulièrement singulier et extrêmement enrichissant. « Ça m’a appris, vraiment concrètement, à ne pas juger une personne de façon générale. Ça m’apprend aussi à ne pas réduire quelqu’un à ce qu’il a fait, surtout quand ce n’est pas glorieux. C’est un enrichissement personnel énorme. »

Elle note aussi que cette action est plus chargée émotionnellement… « C’est plus facile quand on visite une personne âgée à son domicile car on est toutes les deux dans un cadre intime. La personne est plus libre. Mais là, dans ce cadre restreint de la maison d’arrêt, où le temps est compté, tout est senti de façon beaucoup plus forte et c’est aussi pour ça que je reste dans cette activité. »

Agnès trouve essentiel de créer du lien avec ceux qui en ont désespérément besoin. « Créer du lien social, ça me parle beaucoup. C’est hyper motivant. Ce qu’on fait avec l’équipe, ce n’est pas perdu ! », précise-t-elle, en insistant sur l’importance de l’équipe très sympathique : « on n’est pas seul dans cet engagement ».

Enfin, notre bénévole profite de chaque rencontre pour en tirer le meilleur : « La richesse humaine, c’est ce qu’il y a de plus important, surtout à mon âge ! » sourit-elle.

De quoi lui donner envie de poursuivre l’aventure jusqu’à la fin des temps… « J’ai quand même 81 ans, je me porte relativement bien, mais je continuerai jusqu’au bout. » conclut-elle !

 

 

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Audrey Achekian
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