Willy, 72 ans (au premier plan), est suivi par René Menet, 81 ans, ici à côté de Marie, 91 ans. Rompre l’isolement le temps d’une journée. C’est ce que proposent les petits frères des Pauvres pendant l’année, mais aussi pendant la période estivale. Plusieurs journées sont ainsi organisées durant l’été. Dans le Vignoble, c’est la section Sèvre Beaulieu de l’association laïque qui s’en charge.21 personnes isolées, au Loiry« Toute l’année, on rend visite à des personnes âgées isolées. Soit parce qu’elles n’ont plus de familles, soit parce que leurs proches sont loin, ou autres », explique René Menet, bénévole vertavien de 81 ans. « Ces personnes sont dans les maisons de retraite ou des foyers de vie mais aussi pour beaucoup encore chez elles. On organise donc également des actions collectives, comme aujourd’hui, pendant les vacances d’été, à Noël, Pâques… Histoire de les couper de leur routine. »Au parc du Loiry, à Vertou, jeudi 3 août, ce sont 21 personnes accompagnées de 11 bénévoles qui se sont rassemblés dans un bâtiment prêté par la municipalité. Au programme : « Des promenades, pour ceux qui le souhaitent, dans le parc, des jeux de société, un repas en commun le midi. Mais ils peuvent aussi juste discuter s’ils veulent… », reprend le retraité vertavien. Avec des anciens âgés de 65 à 93 ans, « ça se passe bien, en général. Même si certains ont un caractère bien affirmé. Mais tous attendent cette sortie impatiemment. »« Une oasis dans le désert »C’est le cas de Willy. À 72 ans, cet intérimaire à la retraite vit en foyer logement à Saint-Sébastien. Sans les petits frères des Pauvres, il ne verrait pas grand monde. « Je vis seul depuis l’âge de 15 ans. Je connais bien la solitude. Mais à mon âge, ça commence à peser lourd. » Le septuagénaire vient de terminer une partie de Triomino avec une bénévole et deux autres personnes accompagnées.Il résume bien la situation : « La vie quand on est seul, c’est le désert. Les petits frères permettent de croiser une oasis sur le chemin. » Il reçoit la visite de René Menet, son visiteur attitré, une fois par semaine, et participe de bon cœur à toutes les sorties qu’organise l’association. « J’ai deux occupations par semaine, c’est mieux que rien. » De fait, lors des sorties collectives, il retrouve des connaissances. Qu’elles soient accompagnées ou bénévoles. « C’est devenu comme une famille », assure-t-il.Une famille qui a besoin de bonnes âmes. Car, avec « de plus en plus de personnes isolées, on est toujours en attente de volontaires motivés », rappelle René Menet.G.G.Source : Vignoble, l’hebdo de Sèvre et Maine