Les petits frères des Pauvres, association non confessionnelle, oeuvrent sur le secteur de métropole depuis 2012. Leur mission : aider les personnes âgées en grande difficulté à reprendre pied dans leur vie.« Un jour j’ai visité une personne âgée et lui ai dit : “Bonjour madame”. Elle m’a alors demandé de l’appeler Marie, car plus personne, depuis longtemps, ne l’appelait par son prénom. »On croit souvent que les dispositifs sociaux de notre pays couvrent l’ensemble des besoins. Ce qui est faux. Et les personnes âgées, plus que d’autres encore, peuvent échapper à notre système d’aide. Les petits frères des Pauvres le savent bien, eux qui sont à leurs côtés.« Avant de créer une antenne à Saint-Étienne, nous avons étudié les données officielles pour établir un état des lieux. Et nous estimons que sur le territoire de la métropole, près de 7 000 habitants, âgés de plus de 50 ans, vivent dans une grande solitude ou grande précarité », estime Fabrice Bruyère, directeur adjoint de l’association en région Rhône-Alpes-Auvergne.À l’écart du « droit commun »Une détresse qui peut prendre plusieurs visages. Il peut s’agir de personnes qui n’ont de contacts qu’avec un personnel soignant ou une aide à domicile, et sont coupées de toute autre relation sociale. Ou qui ne savent plus ou n’osent plus faire appel au droit commun pour obtenir une aide, une retraite complémentaire ou avoir accès aux soins. D’autres vivent dans des conditions très difficiles, avec un revenu inférieur à 1 000 euros et/ou dans un habitat insalubre.7 000 personnes de plus de 50 ans en grande difficulté, c’est 11 % de la population concernée sur Saint-Étienne Métropole. Une moyenne identique à des villes comme Lyon ou Grenoble.Pour elles, les petits frères des Pauvres se mobilisent. Travaillant en réseau avec le personnel médico-social et les associations, ils sont alertés sur les situations les plus difficiles. Mais cela peut-être aussi un proche, un parent, un voisin qui leur demande de prendre soin d’une personne. Par exemple, un fils, déjà âgé, qui vit loin de sa mère et qui ne peut plus se déplacer pour l’aider.« Notre démarche est alors de leur rendre visite et de voir si elles ont besoin d’aide et si elles acceptent notre compagnie », explique Fabrice Bruyère. Installée depuis 2012 à Saint-Étienne, l’association suit actuellement 41 personnes grâce à un réseau de 51 bénévoles oeuvrant sur la ville mais aussi à Montbrison, Roanne, dans l’Ondaine et la vallée du Gier. Les bénévoles de la structure s’engagent à rendre visite à une personne une fois par semaine ou tous les quinze jours, dans l’optique de lui faire reprendre contact avec son environnement.51 bénévoles suivent 41 personnes âgées. On a encore du pain sur la planche !Fabrice BruyèreEn l’aidant à rejoindre le club où elle jouait à la coinche avant de tomber malade, en l’aidant à faire ses courses pour la replonger dans la vie de son quartier. « Nous ne sommes pas là pour chambouler sa vie mais simplement pour l’aider à reprendre pied et rompre l’isolement », résume le directeur adjoint, qui lance un appel à tous ceux qui souhaiteraient aider le mouvement dans sa mission. Surtout aux jeunes qui, son expérience lui a prouvé, font souvent preuve d’une grande solidarité quand on les implique.Les petits frères des Pauvres, 14, rue André-Chenier, 42000 Saint-Étienne. Tél. 04.77.53.63.59 ou 06.46.38.59.87.Le Progrès | 30/09/2016
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