Accompagner les détenus gravement malades ou en fin de viePrésentation faite à Montréal : Accompagner bénévolement des personnes gravement malades ou en fin de vie en milieu carcéralContexteLe but a été de rencontrer les personnes détenues gravement malades et en fin de vie dans le cadre de la loi de juin 1999 visant au droit à l’accès aux soins palliatifs. Les signalements des malades aux bénévoles sont le fait de l’assistante sociale ou d’un soignant en fonction de critères comme la maladie grave, la fin de vie, les phases de crise ou d’angoisse, l’âge ou l’isolement.Ces accompagnements sont lourds par la densité des échanges et des émotions déversées. Nous leur permettons de dire leurs souffrances, leurs espoirs ou pas dans la médecine, dans la justice, dans leur famille.Les besoins sont élevés. Notre présence auprès des personnes handicapées vieillissantes ou gravement malades s’effectue en relation étroite avec les soignants. La loi Kouchner de 2002 prévoit des mesures de suspension de peine pour raisons de santé quand le pronostic vital est engagé ou une incompatibilité avec la détention. Il s’agit de réaliser le bilan décennal, évaluer les limites et tracer des perspectives.RésultatsDepuis 2003 :650 visites à 135 personnes réalisées chaque année par 5 bénévoles15 personnes accueillies dans un logement de l’association (suspension de peine)Un bon partenariat sur la durée avec les soignants selon des critères d’accompagnement (annonce diagnostic, pronostic vital engagé, période anxiogène, grève médicaments ou de la faim, fin de vie …)Des outils éprouvés dans le temps pour des accompagnements de qualité : la transmission, les groupes de parole réguliers, la relecture de cas, la formation continue …Perspectives Les besoins sont élevés, plus de 100 personnes/an- en dehors des suicides – meurent dans une prison française. Un accompagnement relationnel serait indispensable pour éviter la marginalisation et l’abandon de ces personnes vulnérables. La difficulté essentielle réside dans le recrutement de bénévoles car les représentations négatives sur la prison et la fin de vie dans notre société persistent.Le souci et la vigilance éthique de respecter la confidentialité auprès des soignants et des détenus.Accompagner la fin de vie … hors de la prison, c’est possible !Ces accompagnements sont lourds, éprouvant pour les accompagnateurs. Cela demande compétence, grande disponibilité et motivation entière pour gérer, accompagner et s’ajuster en permanence à la personne, à son état physique, psychologique et moral.La préoccupation du respect de l’accès de tous aux soins (palliatifs en particulier)Le système de santé pour les personnes détenues a évolué positivement. 8 UHSI dans les grandes villes permettent à cette population de bénéficier d’infrastructures et plateau technique de centres hospitaliers modernes. La signature d’une convention nationale entre l’administration pénitentiaire et notre association devrait permettre de déployer cette action innovante dans les UHSI !
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