Ils en ressortent grandis. En 2019, 15 jeunes de 16 à 25 ans se sont engagés pour une mission de 8 mois auprès des Petits Frères des Pauvres. Le service civique permet d’accomplir une mission d’intérêt général tout en étant indemnisé. Les Petits Frères des Pauvres accueillent régulièrement des jeunes volontaires afin de les sensibiliser, par des actions concrètes, à la lutte contre l’isolement des personnes âgées en France ou à l’international. Une expérience qui leur a permis de créer du lien entre les générations, de casser leurs idées reçues sur la vieillesse mais aussi de prendre du recul sur leur propre vie…
Le lien intergénérationnel, une richesse
Jeunes et personnes âgées, des générations que tout oppose ? Ce n’est pas le sentiment de Damien, Léa, Jeanne, Saoussen et Ophélie qui estiment au contraire que ces rencontres ont été enrichissantes des deux côtés… « Le service civique a été pour nous un moyen de découvrir la force du lien intergénérationnel », expliquent-ils.
Ils ont notamment pu trouver des sujets de discussion communs et évoquer des thèmes plus inattendus autour de la musique, des nouvelles technologies ou encore des tatouages. « Nous avons le sentiment d’apporter de la fraîcheur et notre jeunesse aux personnes accompagnées par les Petits Frères des Pauvres », ajoutent-ils.
Par exemple, Jeanne se rappelle du témoignage d’une dame qui lui a avoué : « je suis contente que tu viennes en séjour avec nous ! Ça va baisser la moyenne d’âge ».
Déconstruire les clichés
C’est en construisant une vraie relation basée sur des échanges sincères avec les personnes âgées que nos volontaires ont pu modifier leur perception de la vieillesse : « Notre regard sur le grand âge a changé » clament-ils en chœur. Damien avoue combien il pensait avant son service civique qu’être vieux rimait forcément avec fin de la vie… Mais il a pu observer que des personnes âgées étaient capables « de vivre différemment mais de vivre quand même ».
Quant à nos aînés, fréquenter de jeunes volontaires leur a aussi permis d’oublier leurs préjugés ! « Certaines personnes âgées pensaient que les jeunes étaient « des bon à rien ». Elles ont pu déconstruire ces idées en rencontrant des volontaires engagés et dynamiques », précisent-ils.
Nos aînés : un bon moyen de dédramatiser
Entre 16 et 25 ans, il est parfois difficile de « prendre du recul » sur ses propres problèmes. Grâce au service civique, les volontaires ont tiré une certaine sagesse de la part des personnes âgées. À leur contact, ils ont pu relativiser leurs soucis. Léa confie qu’elle a été touchée par le parcours de vie d’une dame âgée d’une soixantaine d’années qui s’est retrouvée isolée après la mort d’un proche et sans logement fixe. Malgré ses tracas, elle n’a jamais perdu le sourire et est restée confiante pour l’avenir. Enfin placée dans un foyer, elle a déclaré « Maintenant la vie continue, je vais m’en sortir ». Un exemple pour Léa !
« C’est une expérience dont on ressort grandit : engagez-vous ! », s’exclame le groupe. >> Plus d’infos sur le service civique.