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Une vie sociale riche participe à lutter contre la maladie d’Alzheimer

Avoir des amis, antidote contre la maladie d'Alzheimer. © Pixabay.com
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Dans son nouvel ouvrage « Que faire face à Alzheimer ? » aux éditions du Rocher, le docteur en psychiatrie Véronique Lefebvre des Noëttes, explique à quel point la vie sociale et la lutte contre l’isolement sont importantes pour prévenir la maladie d’Alzheimer mais aussi pour améliorer la vie des patients atteints.

« Pour prévenir et retarder la maladie d’Alzheimer mais aussi améliorer la qualité de vie des personnes déjà atteintes, rien de tel qu’une vie sociale riche ! » confie aux Petits Frères des Pauvres le Dr Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre spécialiste du sujet âgé depuis plus de trente ans à l’hôpital Émile Roux (94). 

Pour éviter, dans la mesure du possible, de développer la maladie d’Alzheimer, cultiver ses relations sociales serait bon pour notre santé. En effet, l’isolement est l’un des facteurs qui participe à faire survenir la maladie : « La bonne nouvelle, c’est qu’il y a des facteurs de risques de la maladie sur lesquels on peut intervenir. Par exemple, en contrôlant les risques cardiovasculaires, on fait reculer de 30 % le nombre de malades d’Alzheimer. Le plan national « bien vieillir » recommande également d’adopter un régime alimentaire méditerranéen, d’avoir une activité physique régulière, etc. Il faut aussi veiller à pallier l’isolement, responsable d’une possible dépression, qui sont toutes deux des portes d’entrée à la maladie », conseille-t-elle.

Les interactions humaines, antidote contre Alzheimer ?

Pourquoi le contact humain est-il si bénéfique ? De nombreuses études montrent qu’un cerveau stimulé toute sa vie aura développé un meilleur réseau de neurones et ainsi acquis une plus grande plasticité cérébrale (ce qui compense mieux les effets du vieillissement). Pour le stimuler, il y a plusieurs ingrédients miracles… « Il est aussi bon pour la mémoire de sortir de chez soi, de lutter contre la solitude et l’isolement social, car plus on est en relation avec les autres, plus on développe de nouvelles connexions neuronales et plus notre cerveau est stimulé » indique l’auteure dans son livre Que faire face à Alzheimer ? (éditions du Rocher). 

Vous l’aurez compris, plus votre vie sociale est active… plus votre cerveau l’est aussi ! « On sait que le simple fait d’avoir des amis, de parler aux autres, de fréquenter des associations, est très important pour le cerveau car le lobe frontal se met en action. Même chez les cas sévères d’Alzheimer, on observe cette réaction positive », résume-t-elle.

La vie sociale pour aider les personnes atteintes d’Alzheimer

En plus de prévenir la maladie, les contacts humains sont extrêmement bénéfiques pour les personnes déjà atteintes d’Alzheimer. « Nous avons tous besoin du contact humain. C’est grâce à la rencontre avec l’Autre, qu’un malade pourra continuer à parler, extérioriser ses émotions et réveiller ses sens » explique le Dr Véronique Lefebvre des Noëttes.

Parce que l’isolement est d’autant plus dur et aggravé par la maladie, les Petits Frères des Pauvres accompagnent également des personnes âgées atteintes d’Alzheimer afin de recréer du lien social, aussi bien à domicile qu’en Ehpad. 
 

Dédiée aux personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, les Petits Frères des Pauvres des Hauts-de-France et la fondation Bersabée (abritée par la Fondation des Petits Frères des Pauvres) proposent aussi un nouveau type d’habitat à Beauvais : la maison du Thil, une « colocation à responsabilité partagée ». Les bénévoles des Petits Frères des Pauvres qui adhèrent au projet de « vivre ensemble » de la maison, ainsi qu’un service de professionnels d’aide à domicile 24h/24 et 7 jours/7 assurent une présence continue et sécurisante.

 

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Audrey Achekian
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