Pour beaucoup, Noël est un temps de réunions familiales, de joie et de partage. Mais pour les personnes âgées isolées, les fêtes de fin d’année sont une période douloureuse. Privés de liens familiaux ou amicaux, ces aînés vivent difficilement les réveillons. De plus, cette année, les recommandations des pouvoirs publics en ces temps de crise sanitaire invitant à limiter les grandes tablées risquent de créer de nouvelles situations d’isolement. Une étude de l’IFOP sur les Français et Noël 2020 vient d’ailleurs d’indiquer que le nombre de personnes seules à Noël va être en hausse, tout particulièrement pour les personnes de 65 ans et plus. 16 % de cette population devrait passer Noël seule, soit 2,2 millions de personnes.
Pour le 24 décembre des personnes âgées accompagnées par les Petits Frères des Pauvres, l’Association s’attache à recréer la magie des fêtes malgré tout. Le contexte sanitaire actuel ne permettant pas le maintien des moments festifs traditionnels de l’Association, les bénévoles se mobilisent pour adapter leurs actions : partage de colis, de repas et de moments conviviaux en petit comité et dans le respect des gestes barrières.
Alors comment les personnes âgées isolées se sentent-elles à l’approche des fêtes ? Nous leur avons posé la question :
Le moral en berne
« Les fêtes, je ne sais même pas ce que ça veut dire… Je n’en ai pas envie du tout. Je n’aurais peut-être même pas d’invitation. Maintenant ça me passe au-dessus. C’est dur quand même parce que quand vous savez qu’il y a les fêtes et que certains les passent en famille, le moral en prend un coup. », Danièle, 61 ans, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Brive (19).
Une visite des Petits Frères des Pauvres
« J’avais pu aller au restaurant l’année dernière lors d’une soirée organisée par les Petits Frères des Pauvres. Malheureusement, cette année cela ne sera pas possible du fait des restrictions sanitaires. Il est néanmoins prévu que des bénévoles des Petits Frères des Pauvres me fassent une visite et me remettent une boîte de chocolats à cette occasion. », Sylvie, 67 ans, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Nanterre (92).
Toute seule à Noël
« Imaginez, au jour de l’An, on ne va quand même pas se mettre à la fenêtre pour crier « bonne année » ? Remarquez, on tapait bien des mains pour les infirmières alors bon… Pour Noël, moi mes enfants ils sont loin, ils vivent dans le Nord, je ne pourrais pas y aller alors comment je fais ? Je vais rester toute seule pour faire Noël ? Je crois que je n’aurais pas le moral… », Agnès, 81 ans, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Clichy (92).
Une sortie annulée
« On sait que Noël ce sera difficile mais je l’accepte car il faut bien se résigner. Les petites sorties prévues au restaurant avec les Petits Frères des Pauvres ce jour-là ont dû être annulées. Nous n’aurions été que 3 personnes. C’était sympa, c’était dans mon quartier mais voilà… ce sont de petites déceptions mais il n’y a pas de souci. Cela se comprend tellement ! », Marie-Hélène, 76 ans, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Toulouse Est (31).
Encore l’incertitude…
« L’an dernier, c’était super, on était tous réunis, on est allés au restaurant avec les Petits Frères des Pauvres. C’était super bien, on était nombreux. On est gâtés par les Petits Frères des Pauvres. Cette année, tout est annulé. L’an dernier, j’étais aussi parti en séjour de vacances pendant 15 jours et c’était bien, mais ça aussi c’est annulé cette année. Là, on espère pouvoir se réunir. », Jean-Paul, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Marseille (13).
Une soirée dans une maison des Petits Frères des Pauvres
« Je pense que je serai ici à Beau Rivage, car ma famille ne se déplacera pas. Ma frangine est à Béziers et ma mère ne fait rien. D’habitude, on fait ça chez elle, mais elle vieillit. », Yann, 50 ans, résident au sein de la maison des Petits Frères des Pauvres Beau Rivage (44).