Abdelkhalikh a choisi de s’engager contre l’isolement des personnes âgées auprès des Petits Frères des Pauvres de Toulouse Nord (31), il y a plus d’un an, après une décision mûrement réfléchie. « Je sens bien que, dans le monde dans lequel on vit, on se concentre sur son travail, sa famille, ses amis et on est souvent pressé par le temps. Grâce à mon bénévolat, cela me fait du bien de faire une pause, d’aller à la rencontre de personnes qui en ont besoin, de prendre le temps d’échanger. Cela me fait du bien, autant qu’à elles. ».
Pour lui, ce bénévolat est important car il lui permet d’agir en tant que citoyen : « Je me sens très épanoui de me rendre utile à la société par mon engagement aux Petits Frères des Pauvres. »
« La société a tendance à oublier les personnes âgées »
Le jeune bénévole qui a pris conscience de l’importance d’aider les aînés, estime que les personnes âgées sont invisibilisées. « La société a tendance à oublier les personnes âgées, les mettre de côté alors que, dans le meilleur des cas, nous sommes toutes et tous amenés à vieillir. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux et tout le monde mérite le respect. J’aimerais que les gens s’impliquent, se sentent concernés par le sujet. », exhorte-t-il.
Nous avons beaucoup à apprendre d’eux et tout le monde mérite le respect.
Les visites auprès des aînés, des moments de partage
Depuis un an, malgré le confinement, Abdelkhalikh a pu lier de belles relations d’amitié avec les personnes âgées qu’il visite. C’est le cas notamment de Clément, 81 ans, qu’il va voir régulièrement en respectant les mesures barrières. « On aime se retrouver pour goûter, regarder la télévision, parler d’Histoire ou encore aborder des sujets rigolos. Nous discutons beaucoup, de tout et de rien. Je prends un vrai plaisir à échanger avec lui, il m’apporte beaucoup, il est très cultivé et intéressant. Quand nous sommes ensemble, nous ne voyons pas le temps passer et j’aime l’aider à sortir de son isolement. », détaille-t-il.
Abdelkhalikh admire aussi l’optimisme à toute épreuve de son aîné, notamment face à la crise sanitaire : « Toujours positif, il garde le moral et le sourire, même s’il a des soucis de santé. Je pense qu’il a vécu assez de choses dans sa vie pour ne pas se laisser démoraliser et se rendre inquiet de la situation. Il a un très bon état d’esprit. »
Ensemble, Abdelkhalikh et Clément passent de bons moments. Le bénévole est d’ailleurs reconnaissant envers les Petits Frères des Pauvres, sans qui ces instants de joie ne seraient jamais arrivés : « Je suis ravi d’être bénévole, les personnes que je rencontre sont généreuses et sympathiques, c’est un vrai plaisir ! »