Confinement : Henri, 78 ans, « je vis un drame »

Henri témoigne de son ressenti des mesures de confinement. Photo d'illustration : © mrmohock- Shutterstock.com
Henri témoigne de son ressenti des mesures de confinement. Photo d'illustration : © mrmohock- Shutterstock.com

Derniers témoignages

12 décembre 2024

Louise, 88 ans : « J’ai connu les Petits Frères des Pauvres parce que j’étais seule à Noël »

Lire le temoignage

26 juillet 2024

Laurence, bénévole : « Chaque intervention me donne un réel bonheur d’avoir pu aider à ma façon »

Lire le temoignage

26 juillet 2024

Jean-Roland, 76 ans : « ici, je suis bien, c’est un palace ! »

Lire le temoignage
Voir tout
Après une hospitalisation, Henri, 78 ans, a été relogé provisoirement dans un Ehpad en grande banlieue car son logement parisien était inadapté. Alors qu’il avait pour habitude de passer ses jours à flâner dehors, son confinement dans cet établissement est pour lui un crève-cœur qu’il vit extrêmement mal. Il témoigne.

C’est d’une voix essoufflée et peinée qu’Henri confie à demi-mots « je ne peux pas faire de longs discours mais je ne suis pas bien ». Accompagné par les Petits Frères des Pauvres du 11e arrondissement de Paris, il a dû être placé provisoirement dans un Ehpad en grande banlieue pour des raisons de santé car son logement parisien était inadapté à son retour à la maison. « Pour cet homme qui passe habituellement ses journées entières dehors, entre conférence et musée… ce relogement en Ehpad est vécu comme un enfermement. Sa vie a basculé en quelques jours », explique son bénévole Philippe.

« J’ai l’habitude de voir du monde, là je suis isolé. Je suis au plus mal », confirme Henri. 

Une détresse indicible

Pour Henri, le temps est long. Il ne rêve que d’une chose : regagner son logement. Pour occuper ses journées : « je vais dans le patio, je me mets un peu au soleil ». Même si Henri est le seul de l’Ehpad à être autorisé à aller dans le jardin, ces courtes escapades ne lui suffisent pas… « je tourne en rond », lâche-t-il. Il reçoit aussi les appels téléphoniques réguliers des bénévoles des Petits Frères des Pauvres. 

Je suis en détresse psychologique

Angoissé, inquiet face à son avenir incertain, Henri avoue être « en détresse psychologique ». « Ils me donnent des anti-dépresseurs, sans ça je n’aurais pas pu tenir. Grâce à ça, je peux tenir un peu. », admet-il.

Pour lui, le confinement, la solitude, le confort relatif de l’Ehpad sont durs à supporter : « je vis un drame » révèle-t-il.

 

 
Partager Ce témoignage
A propos de l’auteur
Image de Audrey Achekian
Audrey Achekian
Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test

Découvrez comment vous pouvez agir

Consulter d'autres témoignages

Louise, 88 ans, se sentait seule à Noël avant de rejoindre notre Association. © Petits Frères des Pauvres de Marseille

Louise, 88 ans : « J’ai connu les Petits Frères des Pauvres parce que j’étais seule à Noël »

Louise, 88 ans, est accompagnée par les Petits Frères des Pauvres de Marseille Belle de Mai...

Laurence, bénévole : « Chaque intervention me donne un réel bonheur d’avoir pu aider à ma façon »

Laurence est bénévole pour l’équipe d’Accompagnement vers le Logement des Petits Frères des Pauvres de Lille...

Jean-Roland, 76 ans : « ici, je suis bien, c’est un palace ! »

Après un divorce difficile, Jean-Roland a tout perdu. S’en est suivi une longue période d’errance avant...

Faire un don