7 signes qui montrent que vous aussi, vous faites (parfois) de l’âgisme…

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Pendant la crise sanitaire, de nombreux messages révoltants discriminant les personnes âgées ont été entendus. Mais l’âgisme peut revêtir bien d’autres formes… Que vous en soyez conscients ou non, vous avez peut-être vous aussi opté pour un comportement différent avec un aîné. Les Petits Frères des Pauvres vous éclairent.

L’âgisme, c’est faire une discrimination fondée sur l’âge. Et selon un rapport des Nations Unies (mars 2021), une personne sur deux dans le monde aurait des attitudes âgistes ! Cela concerne les personnes âgées mais aussi les jeunes…

On l’a vu pendant la crise sanitaire, les personnes âgées ont été particulièrement attaquées et discriminées en raison de leur âge. « Laissez rentrer ce virus dans les maisons de retraite, comme ça pas besoin de réforme ! Ça tue que les vieux ! », « On sentira même pas la différence, des personnes âgées meurent tous les jours… Une de plus, une de moins ! » Toutes ces phrases issues des réseaux sociaux sont souvent revenues dans le débat public.

Nous serons tous vieux un jour. Ne l’oublions pas !
La période #presidentielles2022 a vu une recrudescence de commentaires haineux envers les aînés. Nous avons décidé de réagir pour dire #StopAgisme. pic.twitter.com/3PM88BFeaf
— Petits Frères des Pauvres (@PFPauvres) April 22, 2022

Pendant la pandémie, l’âgisme s’est nettement aggravé et l’OMS, dans son rapport, note que « dans certains cas, l’âge a été utilisé comme seul critère pour déterminer l’accès aux soins médicaux et aux traitements d’importance vitale et justifier l’isolement physique. »

Mais si l’âgisme peut se manifester de façon hostile voire carrément violente, il peut aussi être plus pernicieux et se présenter sous forme de prétendue « bienveillance ». Sous prétexte de vouloir les protéger ou en raison d’une prétendue vulnérabilité, les personnes vont adopter des comportements prescripteurs qu’ils exprimeront par de la pitié et de la sympathie pour les aînés. Cela prendra alors l’aspect d’un âgisme bienveillant ou compassionnel.

Dans notre société, il est impératif de lutter contre toutes les formes de discrimination, y compris celles fondées sur l’âge. Il est essentiel de promouvoir l’égalité de traitement et de garantir les droits des personnes âgées, tout en éliminant les stéréotypes et les pratiques discriminatoires qui persistent dans notre culture.

Des conséquences graves sur les personnes âgées

Dans son étude, l’OMS constate que « l’âgisme s’insinue dans de nombreuses institutions et secteurs de la société, notamment dans les secteurs de la santé et des services sociaux, sur le lieu de travail, dans les médias et dans le système juridique. Le rationnement des soins de santé sur des critères exclusifs d’âge est par exemple très répandu. »

Pour les personnes âgées, les conséquences sont graves : moral en berne, solitude et moins bonne santé physique et mentale. Les discriminations fondées sur l’âge constituent une violation des droits fondamentaux et doivent être combattues activement, quelle que soit la forme de discrimination (exclusion, différence de traitement…).

Pour les Petits Frères des Pauvres, dans notre livre « 100 mots contre l’isolement de nos aînés » (éditions Fauves, 3 juin 2021) « tous ces constats doivent nous inviter à mener une vraie réflexion collective sur la place des personnes âgées dans notre société, leur rôle et l’impérative nécessité de favoriser leur inclusion, quels que soient leur âge et leurs fragilités ». Il est crucial de prévenir les discriminations et de promouvoir une politique de non-discrimination.

7 attitudes qui montrent que vous aussi, vous avez des attitudes âgistes

Vous avez tendance à materner les personnes âgées et à les surprotéger : « à votre âge, vous ne devriez pas sortir », « ne faites pas ceci ma petite dame »…
Vous êtes convaincus qu’on devrait retirer le permis de conduire aux personnes âgées
Pour vous, c’est sûr, les aînés n’ont plus de vie intime et sexuelle…
Vous pensez que les personnes âgées ne devraient pas faire leurs courses aux heures de pointe
Il vous arrive de prendre des décisions à la place de vos parents, beaux-parents… alors qu’ils pourraient très bien le faire eux-mêmes
Vous pensez qu’après 60 ans, on ne peut plus vraiment accomplir de projet (sport, voyages, activité créative…)
Pour vous, vieillesse = maladie, dépendance, déclin, perte d’autonomie, personnes vulnérables…

Et vous, quelles sont les réflexions âgistes que vous avez déjà entendues ou peut-être subies ? Partagez sur nos réseaux sociaux…

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A propos de l’auteur

Audrey Achekian

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