Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Ces bénévoles qui apportent du réconfort aux détenus malades

Les Petits Frères des Pauvres visitent les détenus malades en prison. © Yann Proefrock
Les Petits Frères des Pauvres visitent les détenus malades en prison. © Yann Proefrock

Dernières actualités

16 septembre 2022

Dominique, 65 ans, réalise son rêve d’aller au concert du chanteur Enrico Macias

Lire l'actualité

28 février 2022

À 97 ans, elle écrit un livre pour la première fois en guise de preuve d’amour

Lire l'actualité

21 septembre 2021

5 activités à faire avec une personne âgée atteinte par la maladie d’Alzheimer

Lire l'actualité
Voir tout
À l’occasion des Journées Nationales Prison qui commencent ce 22 novembre 2021, les Petits Frères des Pauvres lèvent le voile sur une de leurs actions méconnues : leur intervention auprès des personnes détenues malades. Explications.

Rompre l’isolement de ceux qui vivent une double peine. C’est la motivation qui a fait naître l’action des Petits Frères des Pauvres en milieu carcéral et notamment en hôpital carcéral. 

« À l’isolement lié au lieu d’enfermement s’ajoute la rupture des liens familiaux et sociaux, les problèmes financiers, la perte d’un travail, d’un logement … et si en plus les personnes détenues sont âgées, malades quelques fois avec un « pronostic vital engagé », elles doivent supporter une multitude de peines. », explique Anne Legge, coordinatrice de l’équipe accompagnement des personnes malades et en fin de vie, qui intervient aussi en milieu carcéral à Paris (75).

Parce que pour les Petits Frères des Pauvres, il est essentiel d’accompagner les personnes dignement jusqu’à la fin de leur vie, y compris en milieu carcéral, des équipes interviennent au sein d’unités de soins carcérales. C’est le cas par exemple en région parisienne, à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (94) et l’Unité Sécurisée Interrégionale de la Salpêtrière (75). D’autres équipes existent sur le territoire, par exemple à Marseille, à Lyon, à Rennes ou encore dans le Pas-de-Calais.

« Lors de ses rencontres hors du commun il est essentiel de voir la personne pour ce qu’elle est dans son humanité sans juger son acte délictuel ou criminel. Nous allons vers « un autre que soi« , c’est-à-dire, une femme ou un homme quelles que soient les erreurs commises. Au-delà du crime ou du délit commis, la rencontre est avant tout une rencontre interhumaine », ajoute Anne Legge.

Les bienfaits des visites des bénévoles aux détenus malades

C’est pourquoi notre Association intervient en hôpital carcéral pour accompagner sans jugement et sans discrimination. Pour les détenus, ces visites régulières apportent une écoute, une attention et un réconfort dans leur quotidien monotone. « Cela permet aux détenus d’avoir une écoute, de parler à quelqu’un qui n’est pas médecin ni avocat et qui ne pose pas de questions sur la maladie ou sur le dossier judiciaire, d’avoir quelqu’un qui a du temps. Ce n’est pas la famille non plus, d’ailleurs le plus souvent il n’y en a pas. », résume Anne Legge.

« Pour moi, c’est très simple : je suis une oreille. Une oreille qui leur permet de rompre les monologues qu’ils pratiquent dans cette chambre-prison, qui est confortable mais qui est très fermée. Cela brise un peu leur solitude. », ajoute Alain, bénévole des Petits Frères des Pauvres à l’UHSI de la Salpêtrière (75).

Alors qu’ils sont malades, parfois très gravement, la présence d’un bénévole permet de lever les inquiétudes ou juste, d’avoir quelqu’un avec qui les partager… « En général, lorsque les détenus arrivent au sein de l’unité, ils ne savent pas encore ce qu’ils ont… donc ils sont dans une angoisse parce qu’ils souffrent, stressés parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils ont et inquiets car ils ignorent ce qu’on va leur faire. Au tout début de leur hospitalisation, ils sont au plus mal et s’ils acceptent que j’entre dans leur chambre pour parler avec eux, c’est que ça leur permet de lever un tout petit peu de cette angoisse. Ils peuvent exprimer toutes leurs interrogations, leurs incertitudes, leurs espérances… », témoigne le bénévole.

Les bénévoles permettent aussi aux détenus d’avoir une certaine ouverture sur le monde, de parler de tout et de rien… « Dernièrement, j’écoutais une femme qui avait un cancer en phase terminale me déverser tout son mal-être, ses problèmes de santé, sa souffrance d’être éloignée des siens et de ses enfants et au moment de partir, elle m’a dit « merci d’être venu, ça m’a changé les idées ». Nous leur changeons les idées… », poursuit-il.

 

 

 

>> Pour en savoir plus sur ce bénévolat, découvrez l’interview complète d’Alain, bénévole en hôpital carcéral

À LIRE AUSSI :

Partager cet article
A propos de l’auteur
Image de Audrey Achekian
Audrey Achekian
Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test

Découvrez comment vous pouvez agir

Consulter d'autres actualités

Comment illuminer les fêtes des personnes âgées ? Les Petits Frères des Pauvres vous donnent 8 idées. © Kira auf der Heide/ Unsplash

8 idées pour briser la solitude de nos aînés à Noël

Noël, pour nombre d’entre nous, est un moment de fête et de réunion familiale… mais pour...

Colis de Noël : nos bénévoles se préparent à livrer les aînés les plus isolés

Fêter Noël même si l’on se sent seul et qu’on ne peut plus se déplacer, c’est...
Grâce à la persévérance d'un bénévole des Petits Frères des Pauvres de Béziers, ce couple a pu se retrouver après 4 ans de séparation... © Bernard D. / Petits Frères des Pauvres de Béziers

La magie de Noël, ce couple de nonagénaires s’est retrouvé après 4 ans de séparation

À Béziers, l’équipe des Petits Frères des Pauvres a tout mis en œuvre pour réunir un...

Faire un don