Morgane a monté une communauté de tricot virtuelle
Morgane est l’une des co-fondatrices du groupe privé Cyber Tricoch’thé sur Facebook. Avec 5-6 de ses amies, elle a réussi à fédérer une véritable communauté : aujourd’hui ils sont plus de 510 membres ! En 7 ans, les membres ont fait envoyer plus de 70 000 petits bonnets qui sont venus réchauffer le cœur des aînés isolés accompagnés par les Petits Frères des Pauvres. « Nous avons de tout dans le groupe, des jeunes, des retraités, des hommes, des femmes, qui sont dans toute la France », détaille Morgane.
« Nous y échangeons des astuces, des photos, des modèles… De belles amitiés sont nées et nous tricotons toute l’année dans la convivialité et le goût du challenge grâce à un compteur que nous tenons à jour avec le nombre de bonnets envoyés par chaque membre » ajoute-t-elle.
Une belle aventure !
Patricia a lancé un atelier tricot pour les personnes démunies
« J’ai toujours aimé tricoter et créer. J’ai lancé l’atelier « Tricot Papotage » en mai 2014, avec des personnes en grande précarité accompagnées par l’équipe d’accompagnement vers le Logement des Petits Frères des Pauvres du 11e arrondissement de Paris », décrit Patricia, 59 ans, qui fait elle-même partie des personnes accompagnées par cette équipe.
« Le but de cet atelier est d’aider les gens à sortir de l’isolement, qu’ils se rencontrent, qu’ils créent du lien, qu’ils reprennent confiance en eux », précise Patricia. « Pour moi, c’est une façon de renvoyer l’ascenseur. Cela revalorise ! », affirme-t-elle.
Chaque 1er mercredi et 3e mercredi du mois, de 14h à 16h, une quinzaine de participantes se réunissent pour y tricoter solidaire. En ce moment, on y tricote avec ardeur des centaines de petits bonnets mais on y fait aussi des plaids pour les sans-abris ou des gants pour les plus démunis.
Au-delà d’être solidaire avec cette opération, Patricia est une citoyenne engagée. Elle a récemment fait partie des 150 citoyens qui ont participé à la Convention citoyenne du Climat et a donc été reçue à l’Elysée.
Infos pratiques : Atelier « Tricot Papotage », chez les Petits Frères des Pauvres au 19 cité Voltaire, 75011 Paris, 5e étage. (Par mesures sanitaires, les ateliers sont momentanément suspendus mais les tricoteuses continuent de s’activer chez elles).
Jimmy, un jeune tricoteur engagé sur ses réseaux sociaux
En recherchant une opération qui lui permettait d’allier tricot et solidarité, Jimmy a découvert « Petit bonnet, bonne action » l’année dernière et depuis, « c’est devenu un évènement à ne pas rater. ».
Il s’y est donc lancé à cœur perdu en participant à des cafés tricot pour innocent mais surtout en invitant sa communauté sur ses réseaux sociaux à se mobiliser avec des tutoriels, des photos, des vidéos en direct… « Cette année, j’ai tricoté une quinzaine de bonnets. Ce que je me dis, c’est que moi j’en fait un peu mais je vais tellement motiver ma communauté à en faire, que ça va faire des bébés bonnets qui vont encore faire des bébés bonnets ! Quand je vois toutes les photos que j’ai reçues, tout ça parce que j’ai partagé l’évènement, c’est top ! Cela ne sert à rien que j’en fasse 800 et que je poste juste une photo pour que les gens me félicitent. Je préfère en faire 15 en direct, filmer le tutoriel en montrant la pelote, comment monter une maille, imprimer l’étiquette, déposer le colis… »
Pour Jimmy, il est important de s’engager à son échelle pour briser l’isolement des aînés aujourd’hui et penser aussi à changer les mentalités des citoyens de demain… « C’est une sorte de passage de relai, moi je passe le message aux gens car parmi mes followers il y a beaucoup de parents qui se mettent au tricot. Si leurs enfants ont vu leurs parents faire ça, peut-être que ce seront eux qui viendront m’emmener à la mer lorsque je serai vieux ! Il n’y a pas que les dons financiers, on peut faire des dons de soi car cela va générer cette espèce de petite flamme. », clame-t-il.