23 ans sans revoir ses enfants ni connaître ses petits-enfants. C’est la triste histoire de Dalila, 68 ans. Cette femme originaire des Philippines a quitté son pays pour trouver un emploi et ainsi subvenir aux besoins de sa famille, laissant ses 4 enfants à sa belle-mère : « c’était le seul moyen pour que mes enfants puissent se nourrir et recevoir une éducation », explique-t-elle.
Employée de maison pour une famille au Liban puis en France, elle travaillera ensuite pour plusieurs familles à Paris jusqu’à ce que sa maladie l’en empêche et l’isole dans une situation de précarité. Sans ressources, elle ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses proches, ni même rentrer aux Philippines.
Prise en charge par l’équipe des Petits Frères des Pauvres des 8e et 16e arrondissements de Paris, Dalila a pu être relogée provisoirement dans un hôtel. Elle reçoit la visite régulière de deux bénévoles, qui l’accompagnent également dans ses démarches administratives.
Mais surtout, les Petits Frères des Pauvres lui ont permis de réaliser un rêve vieux de 23 ans : revoir sa famille. Grâce à l’association, à un généreux bénévole et à l’employeur de la sœur de Dalila qui ont financé son voyage, Dalila a pu passer 3 semaines aux Philippines durant les fêtes en décembre 2018 : c’était la première fois en 38 ans qu’elle pouvait passer Noël dans sa famille.
Je tiens à remercier de tout mon cœur tous les Petits Frères des Pauvres pour leur générosité et de m’avoir permis de revoir ma famille.
Un voyage doux-amer aux Philippines
Pour Dalila, ce voyage était aussi émouvant que triste… En effet, de ses quatre enfants, 2 sont encore en vie aujourd’hui : l’un a été assassiné dans les années 90’ et l’autre est mort d’une maladie l’an dernier. « Ce voyage était à la fois joyeux et en même temps douloureux parce que j’ai retrouvé ma famille, mais j’ai eu aussi plus d’informations sur les circonstances de la mort de l’un de mes fils. Mais les retrouvailles avec ma fille, mon fils et mes 10 petits-enfants furent merveilleuses et inoubliables », indique la soixantenaire.
« Je tiens à remercier de tout mon cœur tous les Petits Frères des Pauvres pour leur générosité et de m’avoir permis de revoir ma famille. Et un grand merci spécialement pour les bénévoles et la salariée qui me suivent et me soutiennent », ajoute-t-elle.
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