Grand Âge et autonomie : cette loi essentielle ne doit plus être reportée

La loi « Grand Âge et autonomie » permettrait de faire face au vieillissement de la population de d'avoir des conditions de vie satisfaisantes jusqu'au bout. © Pierre Toury / Petits Frères des Pauvres
La loi « Grand Âge et autonomie » permettrait de faire face au vieillissement de la population de d'avoir des conditions de vie satisfaisantes jusqu'au bout. © Pierre Toury / Petits Frères des Pauvres

Dernières actualités

21 janvier 2025

Derrière les signes : la campagne d’alerte des Petits Frères des Pauvres sur la mort solitaire

Lire l'actualité

21 janvier 2025

Mort solitaire : un fléau sous-estimé en France faute de statistiques officielles

Lire l'actualité

21 janvier 2025

Mort solitaire : tour du monde des solutions et initiatives qui ont fait leurs preuves

Lire l'actualité
Voir tout
On l’attend… depuis un temps indéfini ! Le projet de loi « Grand Âge et autonomie » pourrait être présenté dans le courant de l’été 2021 en conseil des ministres selon une récente déclaration du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. Les Petits Frères des Pauvres s’inquiètent d’un projet de loi qui risque d’être peu ambitieux au regard des attentes et des besoins des personnes âgées. Explications.

Interrogé sur la loi « Grand Âge et autonomie » le dimanche 6 juin 2021, sur BFMTV, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran déclarait « Ce projet de loi pourrait être mature et présenté [dans le] courant de l’été » en conseil des ministres, « de manière à pouvoir potentiellement être examiné à la rentrée » par le Parlement. Un calendrier rapide… ? Pas vraiment ! S’il s’agit d’une promesse du Chef de l’Etat, l’examen du projet de loi n’a cessé d’être repoussé… D’ailleurs, avant lui, le président Nicolas Sarkozy s’était engagé à préparer une grande loi sur la dépendance. Des groupes de travail avaient été lancés, les Petits Frères des Pauvres y avaient d’ailleurs participé et tout avait été stoppé en 2011, faute de moyens budgétaires.

Près de 15 ans après, les groupes de travail, consultations, concertations, rapports… recommencent pour aboutir à une loi qui ferait face au vieillissement de la population et permettrait aux personnes âgées d’avoir des conditions de vie satisfaisantes jusqu’au bout de la vie.

Mais, outre le contenu de la loi qui reste encore très flou, le calendrier sans cesse retardé ne présage rien de bon… « À force de vouloir reporter, le risque est fort que cette loi passe à la trappe. », alerte Alain Villez, président de notre Association dans un article de Libération (05/06/2021).

Avec la crise sanitaire, une loi plus que jamais nécessaire

Pour les Petits Frères des Pauvres qui ont participé à tous les travaux préparatoires en tant qu’association de référence sur les problématiques d’isolement et de précarité de nos aînés, il est temps que cette loi voit le jour. D’autant que la crise sanitaire a exacerbé tous les enjeux du Grand Âge : isolement, précarité, habitat… 

« La crise sanitaire a mis douloureusement en évidence les difficultés existantes du secteur des personnes âgées les moins autonomes, que ce soit en établissement ou à domicile. Mais au-delà des nécessaires améliorations des modèles proposés, que ce soit en termes de recrutement de personnel, d’attractivité des métiers du soin aux aînés, c’est tout l’écosystème de prise en charge du Grand Âge qui est à revoir en profondeur. », explique Yann Lasnier. 

Parmi les propositions de notre Association, l’instauration d’une prestation universelle et unique afin de créer un droit de compensation pour l’autonomie pour toute personne en situation de handicap quel que soit son âge. « Aujourd’hui, si vous faites un AVC à 59 ans, on vous renvoie vers la prestation de compensation du handicap. Pour le même AVC à 61 ans, on vous renvoie vers l’allocation personnalisée d’autonomie, alors que c’est une aide plus faible et moins complète », détaille par exemple Alain Villez. 

Si la loi « Grand Âge et autonomie » est de nouveau reportée indéfiniment, « l’écueil serait de continuer à faire ce qui est fait depuis ces dernières années : des petits bouts de loi, des modestes réformes qui traitent uniquement les problématiques par le prisme de la santé, sans tenir compte des évolutions démographiques et sociétales. », prévient Yann Lasnier.

 

À LIRE AUSSI :

Partager cet article
A propos de l’auteur
Image de Audrey Achekian
Audrey Achekian
Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test Biographie test

Découvrez comment vous pouvez agir

Consulter d'autres actualités

Lumière allumé immeubme

Derrière les signes : la campagne d’alerte des Petits Frères des Pauvres sur la mort solitaire

En l’absence de statistiques officielles, les Petits Frères des Pauvres dressent un bilan annuel alarmant des...
boîte aux lettres qui débordent

Mort solitaire : un fléau sous-estimé en France faute de statistiques officielles

En France, la mort solitaire reste un phénomène mal connu et probablement sous-estimé. L’absence de statistiques...
bougies

Mort solitaire : tour du monde des solutions et initiatives qui ont fait leurs preuves

Luttant contre la solitude et la précarité des personnes âgées depuis 80 ans, l’association Petits Frères...

Faire un don