- les 75-84 ans qui vont probablement connaitre les premières fragilités physiques, psychiques ou sociales et restent autonomes, auront simplement besoin d’un logement classique mais adapté.
- les 85 ans et plus qui peuvent perdre plus fréquemment leur autonomie, ce qui rend souvent nécessaire l’hébergement en habitat alternatif ou en Ehpad.
Vieillir à domicile à l’horizon 2030-2050
Les solutions d’habitat alternatif de demain
Plutôt résidence autonomie, pension de famille, accueil familial ou colocation intergénérationnelle ? Autant de solutions qui se présentent déjà aujourd’hui aux aînés mais qu’il va falloir développer rapidement pour faire face à l’afflux de personnes âgées…
Selon le rapport du Plan, ce sont 215 000 places en habitat alternatif qu’il convient de prévoir à l’horizon 2050…
Les Petits Frères des Pauvres, qui sont promoteurs de solutions alternatives d’habitat pour les personnes âgées depuis de nombreuses années, rappellent que ces hébergements doivent être intégrés dans la cité et à taille humaine.
L’Ehpad, à développer et réinventer dans les années à venir
Si aujourd’hui l’Ehpad reste la solution privilégiée lorsque l’état d’une personne âgée s’aggrave, il est aussi un recours pour des aînés modérément dépendants, faute de place ailleurs…
Dans leur note, les auteurs du Plan recommandent la création de places en Ehpad dès 2030 pour les aînés « sévèrement dépendants ». En 2020, on dénombrait 601 304 places pour personnes âgées dépendantes, y compris en accueil temporaire, dans 7 502 Ehpad. Il faudrait donc créer 60 000 places supplémentaires.
Le rapport précise toutefois qu’il faut réinventer l’Ehpad afin qu’il soit plus ouvert sur l’extérieur. Ils évoquent par exemple l’ouverture de leur cantine ou des consultations gériatriques aux non-résidents.
Notre Association estime aussi que l’Ehpad doit évoluer. « La solution c’est de recréer des structures à taille humaine, avec un taux d’encadrement correct », des solutions qui soient « au plus près des personnes, dans leur quartier, dans la ville qui est la leur » explique Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des Pauvres (Franceinfo, 07/02/2022).
Alors que ces projets sont d’extrême urgence face à la transition démographique, de nombreuses questions restent encore en suspens. La loi « bien vieillir » par exemple qui devrait instaurer la mise en place d’une carte professionnelle pour les aides à domicile, un guichet unique de l’autonomie, ou encore la création d’une instance de recueil d’alertes de maltraitance en Ehpad n’est toujours pas votée.
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