Loi Bien Vieillir : une petite loi pour le Grand âge

Quelques mesures ne font pas une loi Grand Âge... © Cherries / Shutterstock.com

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La loi Bien-Vieillir, maintes fois repoussée, vient d’être adoptée définitivement par le Parlement. Malgré plusieurs avancées, les Petits Frères des Pauvres constatent que les moyens présentés ne sont toujours pas à la hauteur des besoins, notamment en matière de prévention de l’isolement des aînés.

On en parle depuis bien longtemps. Après un passage en Commission Mixte Paritaire, la proposition de loi Bien-Vieillir a été approuvée à l’Assemblée nationale le mardi 19 mars puis au Sénat ce mercredi 27 mars 2024.

La proposition de loi, qui propose « diverses mesures relatives au grand âge et à l’autonomie » ouvre des perspectives notamment concernant la création d’un service départemental de l’autonomie, le rapprochement des structures sociales et médico-sociales par territoire ou une instance départementale de signalement des cas de maltraitance.

Une loi déceptive par rapport aux enjeux

Si les mesures très concrètes contenues dans la loi Bien-Vieillir sont déjà un premier pas, elles restent en décalage face aux grands enjeux qui nous attendent : transition démographique, adaptation de la société au vieillissement, prise en charge de la dépendance…

En l’état, la loi Bien Vieillir n’apporte toujours pas de réponse au déficit budgétaire du secteur médico-social et à la pénurie des métiers, que ce soit en établissement (3 000 postes en EHPAD seulement créés en 2023 face aux 50 000 promis en 5 ans par le Président de la République) ou pour accompagner la volonté de 90 % de Français de vieillir chez eux. Dès lors, comment accompagner sereinement et efficacement nos aînés en perte d’autonomie lorsqu’il n’y a pas assez de personnel pour s’en occuper ?

Si des annonces avaient été faites sur une éventuelle « loi de programmation sur le Grand Age », le texte actuel ne donne pas de vision pluriannuelle, organisationnelle et budgétaire de la transition démographique. Sans budget ni calendrier précis pour prévenir la transition démographique, nous subirons de plein fouet ses conséquences.

Enfin, l’isolement des personnes âgées, fléau croissant de notre société avec 2 millions d’aînés en situation d’isolement et 530 000 en « mort sociale », est sous-estimé avec des mesures insuffisantes. L’accueil des animaux de compagnie en Ehpad ou l’instauration d’un droit de visite pour les résidents d’Ehpad ne parviendront pas à répondre à l’ampleur de l’isolement des aînés.

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