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Nous recherchons des bénévoles sur le territoire Nord de Marseille particulièrement sur les 13, 14, 15, 16ème arrondissements, pour recréer du lien social avec les plus âgés à domicile, dans la rue, en maison de retraite.

Pour faire connaître cette recherche, nous avons sollicité les journalistes : Delphine Tanguy, journaliste à la Provence a entendu notre appel et voici l’article qu’elle a rédigé le 22 février pour soutenir la cause des personnes âgées, en cette année européenne de la solidarité intergénérationnelle. Robert, le facteur au chevet des seniors des cités marseillaisesOn a croisé l’habituel petit groupe de choufs * à l’entrée de la cité, quelques véhicules brûlés. Bienvenue aux Oliviers, Malpassé (Marseille 13e). Je n’ai jamais eu peur, ni ici ni ailleurs , assure Robert Bonesio, en sortant de sa vieille voiture. Les grands ensembles des quartiers Nord de Marseille, ce gaillard de 58 ans les visite chaque semaine, de La Martine à Campagne-Lévêque et il n’y a jamais eu de problème.C’est une question d’attitude, non ? Si vous n’avez pas peur, ça ira pour vous . Pourtant, ni Marseille, ni ses cités ne sont le biotope habituel de Robert : mais facteur de Cabriès depuis trente ans, il a le sens du contact , une facilité à se sentir à l’aise avec des inconnus, à trouver le petit mot qui fait plaisir . Le métier, ça s’appelle. Et ça marche dans ce village devenu cité dortoir qu’est Cabriès comme dans les HLM des quartiers Nord. Quand Robert raccroche la musette, il commence donc une autre tournée : celle qu’il assure, depuis huit ans, pour les petits frères des Pauvres, auprès des seniors isolés des cités. J’ai le goût d’aider. Et là, la solitude est encore pire qu’ailleurs, avec la précarité, la peur d’être agressé. À ces anciens – ils s’appellent Marc, Mme Guérin , Bernard, Huguette, Denise… – il rend de menus services , accompagner à la poste, chez le médecin, faire les courses… Il est le chauffeur, le facteur, le fils et le voisin que ces anciens n’ont plus près d’eux. Je prends des nouvelles de leur santé, de ce qui leur manque. Il ne faut rien forcer, mais il faut savoir regarder , explique Robert. Une fois, il a tenu la main d’une dame qui mourrait, ça, ça fout les larmes aux yeux quand même . Sans le facteur de Cabriès à ses côtés, elle aurait rendu son dernier souffle seule, à l’hôpital.Souvent, dans la semaine de ces seniors comme disparus des radars, avant un signalement, souvent par un soignant, aux petits frères des Pauvres, Robert sera le seul contact humain. Dans le temps, c’était aussi ça , facteur de village: les gens nous attendaient parce que c’était l’occasion de parler à quelqu’un . Comment se retrouve-t-on si seul ? Peut-être par caractère, je ne sais pas , réfléchit-il. L’isolement, ça peut vous arriver de partout. D’une maladie, d’un déménagement, du décès d’un compagnon qui était le lien avec l’extérieur. De la pauvreté, aussi. On a honte de faire entrer quelqu’un chez soi. Chez Hacène Mahtallah, 10e étage d’une tour des Oliviers, le dénuement est total. Hacène était infirmier, il ne peut plus travailler depuis qu’il souffre de deux maladies orphelines, dont la terrible maladie des os de verre. Il est sous assistance respiratoire, mais cela sent fort la cigarette, dans son petit salon : On ne peut pas lui enlever ce plaisir , défend Robert. Car à Hacène, il n’en reste pas beaucoup d’autres.Une minuscule télévision sur laquelle pend tristement une guirlande de Noël, les médicaments qui assomment . Robert lui a fait ses courses, pour tenir la semaine : quand l’ascenseur tombe en panne, Hacène est pris au piège de sa tour. Et qui appeler ? Orange a vidé la puce de son portable, il a perdu tous ses numéros de téléphone, dont celui de Medhi, son fils, parti du côté de Limoux. Six mois qu’il est sans nouvelles. Comme j’ai changé de numéro, il doit penser que je fais la tête. C’est mon seul fils, je voudrais tant lui parler , glisse Hacène. Les petits frères des Pauvres cherchent des bénévoles pour cette mission dans les quartiers Nord de Marseille. Contact : 04 91 18 55 55.*(ndlr:guetteurs)Delphine Tanguy | La Provence | 22/02/2012 

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Audrey Achekian
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