Pas d’âge pour du bénévolat

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C’est un lundi. Au cœur de juillet, l’été est bien là. A Paris, comme à l’accoutumée, salariés et bénévoles échangent, papotent. C’est la pause déjeuner. Il est midi. La cantine du siège des petits frères des Pauvres est un lieu de rencontre. Les langues se délient. Une table se distingue. La moyenne d’âge 95 ans. Des personnes accompagnées ? Non.

Bénévole jusqu’à 101 ansSourires aux lèvres, des éclats de rire, l’ambiance est détendue. L’ambiance est à la fête. « Ce sont les Fioretti. Cela signifie petites fleurs en Italien », précise Françoise Pollet, la responsable. « Les Fioretti sont des bénévoles d’un certain âge qui ont donné beaucoup de temps à l’association. » Un certain âge ? « Oui, la moyenne d’âge est de 90 ans. »« Une certaine Jacqueline aurait même fait du bénévolat jusqu’à 101 ans » me souffle-t-on à l’oreille. Je mène mon enquête. Je découvre avec enthousiasme que Jacqueline est à table.« Nous lui fêtons ses 103 ans »,confirme Madeleine, l’une de ses amies et bénévole âgée de 95 ans. Un anniversaire surprise a été concocté. « Nous sommes allés la kidnapper à sa maison de retraite pour venir déjeuner ici, notre lieu de rassemblement. Elle ne s’y attendait pas du tout. » Jacqueline a commencé son bénévolat aux petits frères des Pauvres dans les années 80. « Je faisais de la mise sous pli », précise-t-elle. « On s’aimait tous, l’ambiance y était bonne. C’était la Fraternité ! ». Parisienne depuis toujours, Jacqueline est née dans le 1er arrondissement. Elle a été teinturière pendant plus de 50 ans. Un travail qu’elle appréciait. « J’ai toujours aimé l’activité ». Son bénévolat fut pour elle, une véritable évidence. « Je donnais ce que je pouvais. Et comme, je pouvais beaucoup… », s’amuse-t-elle à raconter avec un grand sourire. Le maintien des liens avec des bénévoles âgésDans les années 2000, du fait de l’automatisation de la mise sous pli, Jacqueline et les autres Fioretti ont poursuivi leur bénévolat vers d’autres missions. « Désormais, nous tricotons, et nous comptons les petits bonnets. Nous participons à un atelier couture pendant lequel nous cousons des poupées en tissus pour des enfants à l’hôpital », raconte Arlette, 79 ans, l’une des plus jeunes.A les écouter, je comprends bien que c’est le plaisir d’être ensemble et de se sentir utile malgré l’âge qui compte. « Les petits frères, c’est notre 2ème famille », « On ne peut pas s’en passer », « Ça nous aide à vivre » … Les mots sont forts. Les regards complices.Les « Fioretti » se regroupent très régulièrement. « Que ce soit pour leur bénévolat ou pour passer un bon moment, partager un repas, maintenir ce lien est essentiel », explique Françoise Pollet. Avec son cœur et passion, elle anime ce groupe depuis une dizaine d’années.A ses côtés, Gérald, aux petits frères des Pauvres depuis 1978, témoigne : « il est essentiel de maintenir le lien avec des bénévoles qui ont beaucoup donné à l’association. Cette continuité de l’amitié va de pair avec notre charte et la volonté d’Armand Marquiset, le fondateur : la fidélité du lien relationnel. Et pour tous ! ». Le moment est venu de souffler les bougies. Jacqueline, entourée des petits frères clôture : « ne pas hésiter à se donner, car quand on se donne, on reçoit davantage. »Coline CosseratLe 25 juillet 2016

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Rodin Munganga

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