Le nouveau rapport de l’Association Petits Frères des Pauvres « Vivre sous le seuil de pauvreté quand on a 60 ans et plus » pose un constat inquiétant. Tous les indicateurs virent au rouge : hausse de la pauvreté des personnes âgées – surtout celles des personnes seules, ressenti d’abandon des 60 ans et plus qui vivent sous le seuil de pauvreté surtout dans le monde rural, impact de la solitude, méconnaissance profonde des aides, complexité pénalisante de la dématérialisation des démarches administratives, hausse globale de la pauvreté des 50-64 ans depuis près de 15 ans, il y a urgence à agir.
Non à la fabrique des vieux pauvres
« Voulons-nous d’une société qui devienne une fabrique des vieux pauvres ? » s’interroge Yann Lasnier, Délégué Général des Petits Frères des Pauvres. Alors que 69 % des personnes âgées pauvres ont connu au moins une privation ces douze derniers mois*, comment expliquer que le minimum vieillesse (ASPA) reste inférieur de 16,8 % au seuil de pauvreté, soit un écart de 204 € par mois pour une personne seule.
« C’est arrivé que je ne puisse pas acheter quoi que ce soit. Ça fait mal. Faut être passé par là pour s’en rendre compte et s’apercevoir de ce qu’il se passe vraiment. » Chantal, 68 ans, Dunkerque (59)
L’association appelle dès aujourd’hui à une grande mobilisation citoyenne pour une vieillesse digne au travers une pétition qui réclame la revalorisation du minimum vieillesse à hauteur du seuil de pauvreté, soit 1 216€ par mois pour une personne seule. Il est urgent que les acteurs publics, les autorités politiques et les citoyens agissent contre la pauvreté des personnes âgées. Cette mesure simple permettrait d’améliorer significativement les conditions de vie de milliers de personnes âgées, souvent confrontées à des privations matérielles et sociales.