Rester chez soi : une priorité
Les études sont unanimes : spontanément, une grande majorité de seniors souhaite conserver son logement le plus longtemps possible. Si cette volonté est compréhensible, elle n’est pas toujours réalisable surtout pour des personnes en perte d’autonomie.
Deux paramètres sont à prendre en compte : l’adaptation du logement et l’intervention de professionnels pour l’accompagnement de la vie quotidienne et les soins. Mais au-delà des aspects matériels, l’isolement dont peuvent souffrir les aînés à domicile est une des raisons importantes pour se tourner vers d’autres types d’hébergement.
Les résidences autonomie et les résidences services
Tant que la personne âgée est encore autonome, deux solutions de logement s’offrent à elle :
1) les appartements en résidences autonomie dépendent de structures publiques comme les CCAS (centres communaux d’actions sociales) ou d’associations et ont des loyers relativement modérés qui et ceux en résidences services.
2) les appartements en résidences service relèvent du secteur privé commercial et ont des loyers plus élevés. Les deux sont généralement situées proche du centre-ville et proposent des services, inclus dans le loyer ou les charges ou en option comme la restauration, la blanchisserie, un dispositif de sécurité permanent ou encore des activités.
Les Ehpad et les unités de soins de longue durée
Quand la perte d’autonomie s’installe, l’Ehpad est la première option à envisager. Maison de retraite médicalisée, ce type d’établissement propose des hébergements en chambres individuelles avec un service hôtelier, des activités socio-culturelles et des soins médicaux et paramédicaux quotidiens. Il existe des Ehpad publics, d’autres privés à but non lucratif (souvent gérés par des associations ou des fondations) et des Ehpad privés à but lucratif. Chaque établissement est également en mesure d’accueillir des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées dans des Unités de Vie Protégées (UVP).
En revanche, quand la surveillance médicale doit être constante, les unités de soins de longue durée (USLD), souvent associées à un centre hospitalier, sont les plus appropriées.
La colocation et les familles d’accueil
Solution encore méconnue mais en plein développement, la colocation entre seniors offre de nombreux avantages : les charges étant partagées, elles coûtent moins cher qu’un hébergement en Ehpad et offrent une vie sociale stimulante. Les associations ou entreprises spécialisées se chargent alors de rassembler environ huit colocataires par logement et d’établir des règles de vie communes.
Enfin, l’accueil peut intéresser des personnes âgées, autonomes ou dépendantes, attachées à l’atmosphère familiale. En échange d’une rémunération, elles intègrent le domicile et la vie d’hôtes familiaux agréés, de façon permanente ou temporaire. Un contrat d’accueil, signé par les deux parties, détermine dès le départ les modalités d’hébergement.
Démarches et contacts
Recherche d’un établissement ou de professionnels qualifiés, aides financières… pas toujours facile de savoir à qui s’adresser et dans quel ordre, surtout en cas d’urgence.
Le GIR : Une des premières choses à faire est de déterminer le niveau de dépendance de la personne grâce à la grille AGGIR (Autonomie Gérontologique et Groupe Iso Ressources) qui comprend six niveaux, le GIR 1 est le plus fort et le GIR 6, le plus faible. Établi par un médecin ou par un professionnel de l’équipe médico-sociale départementale, ce niveau va déterminer aussi bien l’accès aux aides comme l’APA qu’à certains établissements.
Se rapprocher du service de coordination gérontologique de sa mairie afin d’établir un plan d’action correspondant aux besoins. Portage des repas, recherche d’aides à domicile ou d’un établissement, ces services connaissent bien les solutions et les professionnels de proximité.
Contacter votre Conseil départemental : il est le premier interlocuteur s’agissant des aides que ce soit pour une aide-ménagère à domicile, l’APA ou l’ASH. Dans certains départements, il faudra cependant vous rapprocher du Centre communal d’action sociale pour ces aides. Vous trouverez leurs coordonnées sur https://lannuaire.service-public.fr/navigation/cg
Marianne Aubry-Lecomte