Isolée chez elle, très malade, Thérèse ne peut plus se déplacer sans sa canne et ne sort plus de chez elle depuis près d’un an. Comme pour chaque personne accompagnée, l’équipe d’accompagnement des personnes malades et/ou en fin de vie de Cambrai (59) souhaitait réaliser l’un de ses projets.
Son rêve de retourner à la montagne en Savoie étant devenu inaccessible du fait de la maladie et de la fatigue, l’équipe lui a proposé de réaliser un autre souhait. « C’est Thérèse qui nous a aiguillés. Elle nous a dit : « j’aimerais bien aller revoir le ginkgo au jardin public de Cambrai », se rappelle Laurence, l’une de ses bénévoles.
« On soigne avec cet arbre. Moi j’étais suivie par un homéopathe qui m’en faisait prendre pour la circulation cérébrale, pour empêcher le vieillissement. Mais sinon on l’utilise aussi dans le traitement de la leucémie, c’est pour cela que je me suis intéressée à cet arbre. En plus, j’ai lu qu’il était le seul à avoir repoussé après Hiroshima. Tout était détruit et le ginkgo a repoussé. C’est incroyable le nombre d’années qu’il vit aussi ! », témoigne Thérèse, 85 ans.
Une sortie au jardin de Cambrai riche en émotions
Thérèse rêvait donc de revoir cet arbre qu’elle avait vu il y a fort longtemps au jardin public de Cambrai, et qui devait avoir bien changé… Au cœur du parc, se trouve en effet cet arbre remarquable. Originaire d’Asie, le ginkgo biloba tire son nom de l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaunes dorées à l’automne et forment un tapis d’or à ses pieds. Il vit plus de mille ans et est connu pour sa résistance. Implanté par le célèbre jardinier Barillet-Deschamps lors de la conception du jardin de Cambrai entre 1860 à 1910, il aurait aujourd’hui plus d’une centaine d’années.
Un moment de communion avec l’arbre
Dans ce contact avec l’arbre, il y a vraiment quelque chose qui s’est passé
L’envie de continuer à faire des projets
Quand on est tout seul, il faut bien vivre avec des choses comme ça.