Un chien, un chat ou un lapin dans sa vie, c’est la garantie de vivre mieux et plus vieux ? Plusieurs études ont déjà montré les bienfaits des animaux sur le moral, l’activité physique ou le stress. Cette fois-ci, une étude chinoise parue le 26 décembre 2023 dans la revue médicale Jama Network Open s’est concentrée sur les capacités verbales des maîtres. Près de 8 000 personnes de 50 ans et plus, vivant seules, avec ou sans animal de compagnie ont été suivies durant 9 ans au Royaume-Uni.
Ce qui en ressort ? Vivre avec un animal, lorsqu’on est seul, permettrait de ralentir la perte de la mémoire verbale (la mémoire qui permet de retenir des sons, des mots ou des histoires). Cela permettrait également de conserver plus longtemps une bonne fluence verbale, c’est-à-dire la capacité à délivrer des informations, à faire des phrases dans un temps imparti.
Parce que c’est bien connu, lorsqu’on s’occupe de son animal, on lui parle pour lui donner quelques règles mais aussi, car il est un vrai compagnon de vie qui comble bien la solitude des jours…
« Souvent, j’ai pas le moral mais bon faut faire avec… de toute façon, vous ne pouvez rien faire quand vous êtes tout seul, quand vous n’avez personne pour communiquer, pour vous aider… (…). J’ai mon chien et puis je suis amoureux de mon chien. Alors c’est lui qui pâlit à tout ça, parce que je lui parle comme si c’était un adulte. C’est la prunelle de mes yeux. Je me rabats sur lui. Je ne voudrais pas qu’il soit malheureux ou qu’il en porte les conséquences. Parce qu’un chien ressent tout ! Si jamais ça m’arrive de pleurer, il vient me voir… », Jean, 78 ans, qui témoigne dans la 2e saison du podcast des Petits Frères des Pauvres, Même pas mort.
Ce n’est pas simple d’être une femme, mais être une femme âgée l’est encore moins
Du côté d’Odette, 87 ans, résidente de notre petite unité de vie la Jonquière (Paris 17e), la présence d’un chat durant le confinement avait été d’un grand secours : « Noisette me permet de tenir, je m’occupe d’elle. Le temps passe plus vite. Je la dorlote. Je lui parle. Je la caresse. Parfois elle semble comprendre ce que je lui dis. Lorsque je prends mon repas, elle est sur son fauteuil. Cela me rassure. Pendant la pandémie, ma vie a changé. »,
Avoir un animal de compagnie aide à réduire le déclin cognitif
Plus généralement, l’étude a montré que les personnes vivant seules présentaient le déclin mental le plus important, mais que ce déclin était largement compensé si une personne seule s’occupait de son animal de compagnie.
Ces résultats viennent corroborer ceux d’une autre étude de l’université d’Exeter et de l’université de Maastricht, qui estime que l’isolement social est l’un des facteurs de risque de démence précoce.
Pour notre Association, qui lutte contre l’isolement social, la présence d’un animal aux côtés des personnes âgées isolées est extrêmement bénéfique et complémentaire aux visites des bénévoles, qui apportent un autre type de lien social. D’ailleurs, nous acceptons en séjour de vacances les animaux de compagnie des personnes que nous accompagnons dans nos établissements et participons aux belles histoires d’adoption de nos aînés.