Le hasard qui fait bien les choses est à l’origine du bénévolat de cette gracieuse de 23 ans. Inscrite sur benevolat.fr, elle répond à une annonce de l’association. En parallèle, son professeur de gérontologie explique en cours : « que parler, sourire, demander conseil, donner de l’attention, augmente l’espérance de vie des personnes âgées qui se sentent valorisées. Cela m’a marqué, je ne pensais pas que l’on pouvait détenir un tel pouvoir. »Clémence a préparé une collation. Atteinte de DMLA, elle se dit « punie par ce que j’aimais le plus, la lecture, ma passion, » précise cette ex infirmière en urologie à Ambroise Paré puis à l’hôpital Américain de Neuilly s/Seine, qui n’y voit quasiment plus. Imane gaie comme une bulle de Champagne, assure le service, raconte son projet avorté de voyage : « Billet trop onéreux pour mon accompagnatrice, va falloir que je trouve une autre solution. Béatrice de l’implantation 18e m’a proposé de participer à un séjour de vacances avec des personnes âgées. Je vais y penser ».Pour la jeune fille, sa visite hebdomadaire est vitale, c’est un dialogue intergénérationnelImane explique les matières étudiées, psychologie cognitive, gérontologie, biologie, statistiques, anglais. Dit être tentée par la psychopathologie clinique en gériatrie ou psychiatrie. Toutes mes pistes pour trouver un stage échouent ». Pour la jeune fille, sa visite hebdomadaire est vitale, c’est un dialogue intergénérationnel qui prouve qu’il n’y a pas d’âge pour être proche. « On refait le monde autour d’un thé, on résume les événements marquants de nos quotidiens. Elle est de bon conseil, attachante. J’ai hâte de prendre des nouvelles de sa santé. Justement Clémence revient d’une semaine de vacances chez des amis à Deauville : « J’ai eu un malaise. Je crois qu’il s’agit d’un petit AVC, j’entends moins bien ». « Buvez chaud » suggère Imane qui dit s’être remise au sport à la fac, provoquant l’apaisement de Clémence.« C’est un échange permanent avec une femme cultivée : c’est mieux qu’un livre d’histoire, elle m’apprend l’Egypte, les guerres mondiales, l’Inde, pays de son défunt mari, parle de son fils. La conversation à bâtons rompus permet à Clémence d’évoquer « l’omnibus à impériale Madeleine-Bastille : « Je montais sur le toit ». « Toute une époque, surenchérit Imane. Donner du temps aussi, de l’affection, de la tendresse. De l’importance, j’ai toujours ça à l’esprit. »Catherine Bretécher.*Le prénom a été changé.
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