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 »Ce qui nous tient en vie »

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Paris, XIVe arrondissement, métro Plaisance, rue d'Alésia. C'est mon dernier colis. J'ai 35 ans, je suis salarié dans l'informatique. Ce 24 décembre 2009, j'ai quatre jours de congé devant moi, mais ce n'est pas assez pour rentrer voir ma famille à Nantes.

J’ai donc décidé de me rendre utile. Pour la première fois, je distribue des cadeaux à domicile aux personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent pas se déplacer au réveillon des petits frères des Pauvres.Je sonne. Une dame âgée, très élégante, m’accueille sur le seuil de sa porte. Visiblement assez aisée, elle m’invite à entrer. Je découvre un appartement coquet. Elle me propose un café. Elle est «généalogiste archiviste» depuis son passage à la retraite. Une chose est sûre : elle n’est pas pauvre.Il faut comprendre une subtilité : l’association Les petits frères des Pauvres porte un nom qui peut prêter à confusion, c’est l’exclusion que l’on y combat, pas la pauvreté.Malheureusement, les deux vont souvent de pair. Mais, même lorsque les murailles de la solitude sont dorées, elles restent des murailles. Gisèle a eu de très beaux enfants mais ils sont absents ce soir. À mon arrivée, elle leur écrivait des messages sur son ordinateur en compagnie de son chat Gontran.« Vous êtes un ange monsieur, me dit-elle.— Je ne crois pas, si vous saviez… »Elle insiste : « Si ! Je peux très bien m’offrir tout ce que vous m’avez apporté dans ce panier, mais une petite flamme de présence humaine offerte avec désintéressement est le plus beau cadeau de Noël que je puisse recevoir. »Je hasarde une question : « Et votre famille?— Elle viendra me voir dans quelques jours, mais savoir qu’un inconnu vient me rendre visite ce soir, précisément, rend ce réveillon magique.— Il faut bien sourire à son prochain de temps en temps !Elle reprend son souffle et se lance :— Exactement ! Et c’est cette humanité, cet amour simple et pur, qui me tient en vie ! »Ce soir-là, je compris que la clé de la survie d’une existence heureuse et sereine ne réside pas dans le montant qu’affiche notre compte en banque ou la taille de notre appartement, mais bien plus dans la tendresse que nous nous portons les uns aux autres, et que nous recevons parfois de simples inconnus. L’amour est indispensable à notre survie. « Des fleurs avant le pain » est d’ailleurs la devise des petits frères des Pauvres.Envoyé par Gaël Sorin au Reader’s Digest – 1 décembre 2016

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Audrey Achekian
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