À 17 ans, Cécile est déjà une jeune femme très déterminée qui pense à l’avenir. Elle a souhaité s’engager chez les Petits Frères des Pauvres pour se sentir utile d’abord, mais également en prévision de ses futures études de médecine. « Je voulais aussi tester ma capacité à être à l’aise face à des situations sociales compliquées. Comme j’envisage des études de médecine, il me semblait donc important d’avoir une première approche du social », relate-t-elle.
Depuis septembre 2023, avec l’autorisation de ses parents, elle consacre donc une heure tous les 15 jours à rendre visite à Yvette, 94 ans. Notre nonagénaire, atteinte de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge), ressent fortement la solitude… « J’ai perdu ma fille, je n’ai plus personne », lâche-t-elle pudiquement à l’Indépendant (05/02/2024). Les visites de Cécile sont donc une bouffée d’air dans son quotidien ! « Je ressens du bonheur. De l’émotion. C’est de la détente, je me relaxe, je suis bien. Je ne peux même pas décrire avec des mots à quel point j’aime ces moments » poursuit-elle.
Du côté de la lycéenne, c’est aussi un coup de cœur… « C’est vraiment une personne avec qui je m’entends très bien, qui est rigolote, vit dans son temps et est toujours de bons conseils. C’est comme mon amie. », souligne-t-elle.
Si les deux femmes ont près de 77 ans d’écart, de nombreux points communs les rassemblent… et leur font oublier la différence d’âge : « Yvette m’a montré que l’on pouvait vieillir en étant encore jeune dans sa tête. Elle a toujours quelque chose à raconter, elle est drôle, ouverte d’esprit et tolérante. Parfois, je ne perçois même pas le décalage de l’âge lors de nos conversations. », sourit Cécile.
À 17 ans, un bénévolat révélateur…
Cécile, qui doit jongler entre la vie étudiante, les amis et les visites à Yvette, estime que son bénévolat a été très formateur. « Le bénévolat m’apporte beaucoup de choses. Déjà car j’ai pu rencontrer Yvette. Ensuite, il m’a aussi appris à prendre du recul dans certaines situations compliquées. Enfin, je dirais que cette association m’a permis de confirmer que je voulais aider les autres et en faire mon métier. »
La jeune femme a aussi appris à voir les personnes âgées différemment ! Grâce à Yvette, elle a changé de regard sur la vieillesse.
De plus en plus de jeunes s’engagent en tant que bénévoles, volontaires ou service civique chez les Petits Frères des Pauvres. Encore une belle preuve que la solidarité entre les générations est un projet d’avenir !