Depuis novembre 2018 et jusqu’au 29 mars 2019, le château de Morainvilliers accueille temporairement une vingtaine de femmes en situation de grande précarité pour une mise à l’abri durant l’hiver et un accompagnement social. Un projet inédit porté notamment par Jean-Pierre, travailleur social engagé par les Petits Frères des Pauvres. Sa mission principale : mettre en œuvre tout ce qui permettrait à ces femmes de retrouver un logement d’ici le 29 mars.
« À Morainvilliers, je pratique de l’accompagnement social c’est-à-dire que j’effectue toutes les démarches administratives. Des demandes de RSA, des constitutions de dossiers pour la Sécurité sociale jusqu’aux demandes de droit au logement opposable », précise Jean-Pierre.
Recréer du lien social
Face à ces femmes isolées qui ont connu la rue, l’hôtel social, ou des logements précaires, il s’agit aussi de réapprendre les codes des relations humaines et la vie en communauté : « Je suis aux côtés de ces 18 femmes qui mangent ici, dorment ici, passent leur journée ici. Cette confrontation à la vie en communauté peut créer de belles amitiés mais aussi entraîner des conflits que je dois gérer », décrit-il.
Au-delà du côté purement administratif, « l’accompagnement passe aussi par de l’écoute, des moments de partage, recréer du lien social, des liens de confiance », résume-t-il.
Des conditions particulières de travail social
Pour Jean-Pierre, cette forme d’accompagnement dans un temps limité est totalement nouvelle : « Habituellement, les travailleurs sociaux n’ont pas forcément une contrainte de temps si marquée pour agir. Là, je sais que je dois tout faire d’ici le 29 mars, date à laquelle Morainvilliers fermera ses portes. C’est aussi stressant pour moi que pour les personnes accueillies », avoue Jean-Pierre.
Toutefois, le bilan est positif : « Nous avons d’ores et déjà trouvé des solutions de logement pérenne pour plusieurs d’entre elles. Du reste, nous leur avons offert de très bonnes conditions d’accueil à Morainvilliers. Elles ont vraiment pu souffler cet hiver ! », se réjouit-il.
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