Depuis novembre 2022, Manon est en service civique pour les Petits Frères des Pauvres de Nevers, Prémery et Autun (58). À 21 ans, elle a décidé d’opter pour ce type de mission afin d’acquérir de nouvelles compétences pour son futur métier dans le domaine social.
C’est par le biais d’une amie, en stage au sein de notre Association, qu’elle a connu notre action : « comme ça lui a plu, qu’elle en a souvent parlé car ça lui a beaucoup apporté, je me suis dit pourquoi pas moi aussi me lancer dans l’aventure « Petits Frères des Pauvres » ! », raconte Manon.
Après avoir postulé via le site du service civique et avoir passé un entretien, Manon a vite rejoint notre équipe. Encadrée par une tutrice, Manon alterne entre missions administratives et lutte contre l’isolement des aînés par des visites à domicile, des animations collectives…
« Je fais des visites de personnes âgées à domicile. Je suis aussi en soutien auprès des équipes, c’est-à-dire que je fais des affiches visuelles pour eux : par exemple, pour la recherche de bénévoles ou s’ils ont besoin d’un diaporama… Là en ce moment, je suis en train d’organiser l’assemblée d’une équipe. Je suis vraiment polyvalente sur plein de domaines. Je fais autant de l’administratif que des visites. Je fais également des animations : parfois, lors des temps collectifs, j’anime des activités. Une fois, j’ai organisé un blind test, une autre fois un jeu ressemblant à l’émission des 12 coups de midi, à Noël un atelier « décorations de Noël », détaille notre service civique.
Une variété des missions qui plait à notre jeune volontaire qui n’aime pas la routine et pour qui « il faut que ça bouge ! ».
Jeune/ vieux : s’enrichir l’un de l’autre
En 6 mois, Manon a eu le temps de prendre ses marques sur son service civique. Elle se rappelle combien, au départ, elle était soucieuse à l’idée de rencontrer des aînés et de réussir à tisser des liens… « Au début, j’étais un peu réticente, j’avais beaucoup d’appréhensions parce que je trouve que la société est un peu péjorative avec les personnes âgées. Elle les présente comme des personnes aigries, qui n’aiment rien… donc je me suis demandé comment ils allaient accueillir une jeune. J’étais un peu dans l’appréhension… mais en fait, pas du tout ! Ils sont très heureux d’avoir une jeune ! C’est vraiment bien parce que nous avons mutuellement des choses à nous apporter. La personne en face, elle a le vécu de la vie et moi, j’ai le nouveau regard sur la société. Finalement, on s’apporte plein de choses et on a toujours des sujets de discussion. ».
D’ailleurs, la jeune femme regrette que les médias et la culture représente si mal la vieillesse. « Je pense qu’on ne parle pas assez des liens « personnes âgées-jeunes » et on est plus sur le fait qu’il y a un écart de générations et qu’on ne pourra pas s’entendre alors qu’au contraire ! »
Pour elle, les liens entre générations sont une richesse. « Je trouve ça intéressant de parler de choses qu’on n’a pas connu, d’apprendre quelle chance on a ou alors au contraire, quelle chance on n’a pas à l’heure actuelle. C’est toujours enrichissant je trouve. »
Je pense qu’on ne parle pas assez des liens « personnes âgées-jeunes »
Elle encourage donc tous les jeunes à postuler pour un service civique auprès des personnes âgées isolées. Manon n’y voit que du positif : « Je dirais que ça peut nous apporter que du bien ! Moi, ça m’a apporté beaucoup de maturité, de recul sur la société d’aujourd’hui et j’ai vraiment créé des liens avec les personnes que j’accompagne. J’ai l’impression d’avoir des grands-parents un peu partout ! Il ne faut pas avoir peur, il faut foncer et ça ne peut apporter que du positif ! », lance-t-elle.
Tentés par l’aventure ? On vous en dit plus sur le service civique chez les Petits Frères des Pauvres !
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