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Marine et Yannick, jeune couple de bénévoles inséparables

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Les Anglais les appellent love birds. Des oiseaux inséparables réputés pour leur tendresse. Tel Marine et Yannick, un couple de bénévoles.Premier contact dans le hall de l'hôpital situé dans une avenue de l'ouest parisien. Elle, énergique, gracieuse sylphide, lui, biceps pleine peau et physique de brise-cœurs. « On y va » lance Marine** tandis que Yannick**, œil bleu métal, portable sous le bras, glisse vers l'ascenseur.

Leur jeunesse éclatante amuse Désirée*. Marine, raconte la Tunisie. Yannick, étudiant en master multimédias plaisante : «Elle m’a abandonné derrière mon micro pendant ses vacances.» Marine se penche vers la femme atteinte d’Alzheimer : « Vous n’avez pas chaud ? Tu es belle » répond l’octogénaire. « On était trente employés. On s’entendait bien, j’aimais mon salon de coiffure. Le patron connaissait le boulot, jamais eu à me plaindre. » Yannick lance : «C’est génial, le soir vous rentriez heureuse chez vous » puis, raconte sa natation à Trébeurden ce week-end « en combinaison dans l’eau glacée.» De fil en aiguille tous dialoguent à bâtons rompus : « ça fait du bien de me remémorer que «grand-mère parlait breton» lance-t-elle. Rires et sourires colorient l’ambiance d’arc-en-ciel. Marine, étudiante en médecine, souhaite bon appétit à Désirée. «On va vous laisser, c’était sympa de vous voir. A bientôt, les jeunes.»Un médaillon en émail, deux marines à l’encre de Chine, l’espiègle Emilie*, les accueille avec un tonique «vous voilà», dans sa chambre avec vue sur la Tour Eiffel. Yannick décrit Paris Plage avec châteaux de sable et parasols. Aucune infirmité n’affecte la nonagénaire, seules ses chutes l’ont conduite ici il y a cinq ans. Yannick sort le micro, Mon amant de Saint-Jean remplit ses yeux de larmes de joie. Yannick viendra seul la semaine prochaine : «On se baladera dans le parc. Je prends ma dose de bisous jette Marine. Merci de votre amitié, sourit Emilie, portez-vous bien et soyez sage.»Le bénévolat pour Yannick Une bouffée d’air frais Yannick explique l’engagement de son père auprès d’handicapés sur la Route de Rome puis son bénévolat chez les petits frères dans sa jeunesse. Association contactée lorsqu’il s’aperçoit « que passer toute la journée sur un PC, cela ne me ressemble pas. J’avais envie de sortir de ma bulle ». Il se fait les dents comme animateur sur le Tour de France sous la marque d’un saucisson, puis DJ, vendeur, barman… Songe au bénévolat. « C’est une bouffée d’air frais, on ne se fixe pas de limites en-dehors de l’intrusion dans la vie privée. Au début on était réservé. Puis un lien s’est créé.» Marine avoue que Yannick l’a motivé. «A deux c’est plus facile, le dialogue est interactif, je suis moins timide, naturelle, légère. On essaie de faire oublier l’hôpital, on s’installe dans leur petit salon, on papote entre amis.»Ils font valoir le parrainage consciencieux transmis par Andrée* pendant un mois, une bénévole engagée et confirmée. «On n’avait jamais fait d’associatif, elle nous a pris sous son aile, nous a donné confiance en nous, en notre savoir-faire, souligné la charte qui régit les relations entre associations et bénévoles, rappelé les règles de fonctionnement» : ne pas gêner les soignants, manipuler un fauteuil roulant, révérer le droit de réserve de ce qui est confié, frapper avant d’entrer dans une chambre, décliner son identité, nommer l’association. Andrée ajoute : «La fougue du bénévole s’arrête à la parole. La douceur est primordiale. Les formations permettent d’entrer dans leur univers, de déceler l’émotion et de ne pas appuyer. Ces jeunes me font chaud au cœur. Ils sont dans l’empathie, la délicatesse, mais aussi le respect. »Marine surenchérit : «Dans deux, trois ans, Yannick fera les visites seul, mes cours s’étofferont. On ira tous les quinze jours. A l’occasion, on aimerait découvrir l’accompagnement à domicile.»Catherine Bretécher* Le prénom a été changé.** Marine Dessaint : 4e année de médecine ; Yannick Aussedat : 4e année master multimédias. 

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Audrey Achekian
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