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Patricia, relogée en 2012 par la Fondation Bersabée, qu’est-elle devenue plus d’un an après ?

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Patricia, âgée de 60 ans, a été relogée par l'équipe Champ Marie Lille dans un petit logement de la Fondation Bersabée situé dans le quartier de Saint-Maurice-Pellevoisin (au nord-est de Lille).

C’était il y a un peu plus d’un an. Nous avions fait sa connaissance en juin 2012, alors qu’elle était hospitalisée pour une intervention chirurgicale. Elle avait dû subir le remplacement d’une prothèse de hanche. Elle souffre aussi de fréquentes crises d’épilepsie. Elle fut très heureuse de quitter son précédent logement d’Hellemmes qui, bien que relativement confortable, était devenu inadapté. Aujourd’hui, elle vit dans ce petit rez-de-chaussée lumineux, entre son fauteuil et son lit médical, dans un environnement calme égayé par le chant de son canari, cadeau d’un petit frère…C.M. : Comment vas-tu Patricia ?P. : Ce n’est pas formidable. J’ai deux côtes cassées en raison d’une chute. Toujours l’épilepsie. Mais ça va, j’en ai vu d’autres vous savez.Patricia est étonnamment « philosophe » à l’évocation de son état de santé. Elle ne se plaint pas. Regrette simplement « n’être plus bonne à grand chose maintenant ».C.M. : Les journées ne sont pas trop longues ?P. : Quelquefois, oui. Mais tous les matins j’ai la visite de l’infirmière qui vient pour mes soins, à 6h30, et puis il y a aus-si la dame qui fait le ménage. Le bénévole des petits frères vient souvent aussi, au moins une fois par semaine, parfois deux. Il est très gentil, il me conduit partout pour faire des courses. L’autre jour il m’a accompagnée pour mes lunettes…C.M. : Tu es allée au repas de Noël ?P. : Oui bien sûr. C’était bien.C.M. : D’après ce que nous voyons sur les photos qui sont sur tes meubles, tu as des enfants et des petits-enfants. Ils ne viennent pas te voir ?P. : Eh bien ils sont loin et puis ils ont leur vie maintenant. Ils n’ont pas le temps de s’occuper de moi. Mon fils est artisan. Au téléphone, il me dit qu’il a beaucoup de travail, qu’il ne refuse aucun client parce que c’est dur et qu’il a une maison à payer.On voit bien que le travail est pour Patricia quelque chose d’important. Nous nous souvenons alors de l’entretien que nous avions eu à la clinique, alors que Patricia venait d’être opérée. Elle nous avait dit avoir été « éplucheuse » dans une usine de confection. La question suivante fait pétiller son regard.C.M. : Toi aussi tu as travaillé quand tu étais plus jeune, dans le textile c’est ça ?P. : Ah vous vous souvenez ! Oui, j’ai commencé par éplucheuse, vous savez, ce sont les dames qui coupent les fils qui dépassent sur les pièces de tissu. Mais après je suis passée à la confection et j’ai même été contredame . Pendant près de 18 ans. Mais je ne vais pas avoir une grosse retraite avec ça hein ? Qu’est-ce que vous en pensez ?C.M. : On ne peut pas savoir à l’avance tu sais. Mais il faudra attendre encore un peu pour que tu la perçoives.P. : Oh de toute façon j’ai assez d’argent et mon loyer n’est pas cher ici.Patricia perçoit une AAH* majorée d’environ 900 euros et paye un loyer de 300 euros. Il est peu probable que sa retraite sera supérieure à ses ressources actuelles mais nous oublions le sujet pour ne pas la froisser.C.M. : Tu comptes partir en séjour de vacances avec les petits frères ?P. : Oui bien sûr, si je suis en état ! Au printemps dernier je suis allée à Lourdes avec eux.C.M. : Tu n’as pas froid ici, à rester dans ton fauteuil sans pouvoir trop bouger ?P. : Non non. Je suis bien. Je n’ai pas froid (Et pourtant le thermostat est réglé à 19°). Le seul problème c’est l’eau chaude. Elle ne vient pas rapidement et elle est tiède.C.M. : On sait Patricia. On est venus pour ça aussi. Mais ne t’inquiète pas. On va voir le problème avec le plombier mais il faudra peut-être changer ta chaudière.P. : Ah dans ce cas, c’est très gentil.C.M. : Et quand tu as un malaise, comment fais-tu pour appeler au secours ?P. : J’ai ma sonnette, là (elle montre le dispositif qu’elle porte en sautoir). C’est relié au téléphone.C.M. : Tu préfères être ici ou en maison de retraite ?P. : Oh ! Ici bien sûr. Tant que je pourrai. Qu’est-ce que j’irais faire en maison de retraite, avec tous ces vieux ?On vous l’avait bien dit : Philosophe, notre amie…L’équipe Champ Marie(extrait de la Lettre d’information n°26 de l’Association du Champ Marie)*Allocation aux Adultes Handicapés

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Audrey Achekian
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