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Quand le groupe Aloïs donne vie aux projets des personnes accompagnées

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Mesdames Raymonde M. et Suzanne sont accompagnées par la Fraternité Paris Sud des petits frères des Pauvres. Elles font partie du groupe Aloïs qui vient en aide aux personnes atteintes de la maladie l'Alzheimer ainsi qu'aux aidants potentiels.Dans le cadre de nos accompagnements aux petits frères des Pauvres, l'un de nos objectifs principaux est de permettre à chaque personne, en lien avec son référent et les bénévoles, de penser et de réaliser le projet de vie qui correspond à ses envies.

Les témoignages qui suivent sont de beaux exemples parmi tant d’autres.Week-end de retrouvailles en Belgique entre Raymonde M. et l’une de ses fillesNous connaissons Raymonde depuis mars 2010. Dès la 1ère rencontre avec notre coordinatrice, Myriam, Raymonde avait exprimé sa souffrance de ne pouvoir voir sa 3ème fille, Christiane, handicapée et vivant dans une Institution religieuse en Belgique. « Cela fait 7 ans que je n’ai as vu ma fille… depuis la mort de mon mari ».Nous lui avions promis de lui permettre ces retrouvailles dès les beaux jours. Nous n’avons pas pu le faire en 2010 car nous n’avions pas encore réussi à retrouver cette institution. Raymonde a « la mémoire qui flanche, ne se souvient plus très bien » et la recherche a été délicate. Nous avons pu compter sur l’aide précieuse d’un partenaire avec qui nous travaillons en étroite collaboration depuis longtemps, le Point Paris Emeraude du 14ème arrondissement de Paris.Raymonde préférant partir aux beaux jours, le projet a pris forme et a été finalisé entre janvier et mai 2011. Béatrice, bénévole régulière de Raymonde faisait un lien régulier avec Monique, la fille de Raymonde, qui ne peut pas être présente auprès de sa mère comme elle le souhaiterait mais qui gère ses affaires administratives et autres. Béatrice a aussi préparé tranquillement Raymonde à ce voyage et ces retrouvailles, celle-ci devenant de plus en plus fébrile à l’approche de la date tout en réaffirmant sa volonté de retrouver sa fille.Nos interlocutrices de l’établissement Sint-Jan de Deo à Dixmude, Sœur Marie-Madeleine et Julie, l’assistante Sociale, nous ont facilité la tâche et notamment nous ont réservé des chambres d’hôtes proches de l’institution, ne pouvant nous héberger à cause de travaux sur certaines parties de leur établissement.Par contre, Sœur Marie-Madeleine avait prévu de nous inviter pour tous les déjeuners durant notre séjour dans leur établissement avec Christiane, la fille de Raymonde.C’est ainsi que le 1er week-end de juillet 2011, nous sommes parties à 2 bénévoles accompagner Raymonde avec un véhicule de la Fraternité Paris Sud des petits frères des Pauvres,  pour ce périple de « retrouvailles belges ».Le personnel de Sint-Jan de Deo nous a réservé un superbe accueil, plein d’attention et de gentillesse, ainsi que d’authenticité. Christiane y est très bien.Sœur Marie Madeleine et son équipe ont offert à Raymonde un cadre avec la photo où elle est avec Christiane (photo prise quand nous y étions). Nous avons également reçu un cadeau plein de symboles.C’était une très belle rencontre pour nous tellement cette institution est un modèle quant à la qualité du personnel et le confort des personnes hébergées, celui des visiteurs et familles.Ces retrouvailles se sont bien passées pour Raymonde et  sa fille Christiane.Raymonde était heureuse de revoir Christiane comme on peut le penser. Au cours de notre diner de samedi soir au restaurant, elle  nous a même dit « c’est le plus beau jour de ma vie» !Raymonde a même pu aborder avec Sœur Marie Madeleine ce qui la tracassait : «lorsque je ne serai plus là,  est-ce que Christiane pourra rester dans votre établissement jusqu’à son décès ?» et «est-ce qu’elle pourra être enterrée ici ?».Pour sœur Marie-Madeleine et par delà l’institution St Jan Deo, cela ne pose aucun problème et il en sera fait ainsi.Raymonde était rassurée, n’ayant plus de crainte ni d’angoisse pour la suite, ce qui, jusqu’à ce week-end, la tiraillait depuis longtemps et revenait souvent dans ses discours.Nous avons fait un peu de tourisme, nous étions tout près de la mer où nous sommes allées faire un tour dans la soirée de samedi. Raymonde était toute contente, elle a ramassé des coquillages pour sa fille !Nous avons passé un très bon weekend avec Raymonde. Nous avons pris des photos et au retour nous les lui avons données.Un remerciement a été fait officiellement de la part de la Fraternité Paris sud via Myriam à Sœur-Marie-Madeleine et Julie ainsi qu’à tout le personnel qui n’a eu de cesse que Raymonde, sa fille Christiane et nous aussi soyons chaleureusement entourées et confortables.C’est une équipe absolument charmante et dévouée, dirigée avec beaucoup d’humanité par Sœur Marie-Madeleine et qui a multiplié les attentions à notre égard.Ce beau projet avec un sens profond pour Raymonde a pu être réalisé grâce à la bonne volonté et la collaboration de tous (la coordinatrice du PPE 14ème, l’institution St Jan Deo, Raymonde elle-même et sa fille Monique, les bénévoles Béatrice, Françoise, Claude et la coordinatrice du groupe Aloïs Myriam Briez). Ce weekend a été fatiguant bien sûr mais intense et enrichissant pour tous. Nous sommes heureuses d’y avoir participé. 2 août 2011 : réalisation du projet de Suzanne S. avec la visite sur la tombe de son mari au cimetière de ThiaisNous conduisons Suzanne jusqu’au cimetière de Thiais où son mari est enterré. Elle n’a pas pu aller se recueillir sur sa tombe depuis son décès il y a  presque 1 an car il faut une voiture, le cimetière étant gigantesque.Suzanne, entourée d’Assetou et Sorina, bénévoles, descend me rejoindre à la voiture. Mme S. semble souriante et me confie : « J’ai hâte que ce soit fini ».  De quoi parlez-vous Suzanne ? Laquelle me répond « Vous savez bien, aller là-bas ». Je ne comprends pas ce qu’elle veut dire, mais hop c’est parti.Le trajet n’est pas long. A l’entrée du cimetière, pendant que Sorina se fait expliquer le chemin, Suzanne est émue. Elle nous dit : « vous savez mon mari est mort soudainement dans mes bras il y a 11 mois à la maison. J’ai été choquée et en plus j’étais hospitalisée pendant qu’on l’enterrait ». Je découvre que c’est donc la première fois qu’elle vient ici.Arrivées à la parcelle indiquée, nous soutenons Suzanne jusqu’à la tombe. Le temps de lire le nom sur la plaque, de faire un signe de croix, elle est secouée par l’émotion. Elle ne contient plus ses larmes et souhaite partir immédiatement. Je rapproche la voiture car elle marche difficilement. Nous l’installons, fenêtres ouvertes sous les arbres, et restons dehors encore quelques minutes car nous sommes émues nous aussi. Suzanne nous indique que nous pouvons repartir.Il me semble que pour elle, il fallait qu’elle fasse cet adieu en suspens depuis 1 an.  Après, elle est redevenue tranquille, le sourire lui est revenu peu à peu, mais elle disait toujours avoir «une boule au cœur ». Quand on est arrivé chez elle, Sorina est restée avec elle le reste de l’après-midi. Cela lui a fait du bien. Elles ont pris un café au lait, et Suzanne lui a parlé de tout et de rien: sa vie, son mari, ses filles, les bénévoles qu`elle aime bien. Nous sommes, Assetou, Sorina et moi contentes d’avoir pu accompagner Suzanne dans cette démarche. C’était manifestement important et nécessaire pour Suzanne.Suzanne, confiera à Myriam, 3 jours plus tard lors d’un déjeuner à la Fraternité Paris Sud : « ça va mieux, c’était dur mais ça m’a fait du bien. Je sais que mon Mari ne souffre plus, la tombe est propre et bien entretenue, je suis contente ».

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Audrey Achekian
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