Lorsqu’on lui a proposé de recevoir le quotidien régional du Nord de la France, Thérèse, 84 ans, a dit oui tout de suite ! Elle le reçoit désormais depuis début mai 2020 et cette lecture l’intéresse au plus haut point « On y trouve les faits marquants qui se passent chaque jour dans la région, il y a des gros titres pour que le lecteur s’arrête sur l’actualité et le journal est intéressant pour toutes les tranches de lecteurs. Il est mis à la portée de tous, même les plus jeunes qui y trouvent des jeux », note-t-elle.
Mais surtout, le journal lui permet de rester informée de l’actualité : « Je suis contente de le recevoir parce que je n’ai pas d’autre lecture de ce qu’il se passe » témoigne-t-elle.
Du fait de sa maladie, Thérèse ne peut plus se déplacer sans sa canne et ne sort plus de chez elle depuis plusieurs mois déjà. Elle a donc besoin que les informations viennent à elle… « Je lis le journal en entier, on est au courant de plein de choses ! Sinon je n’ai aucune information ! Parce que la télévision, je ne la mets pas beaucoup et puis je n’ai pas d’autre journal qui explique ce qu’il se passe » révèle-t-elle.
Pendant le confinement, un isolement aggravé
Pour Thérèse, la lecture des médias et de La Voix du Nord pendant le confinement était particulièrement importante pour s’informer sur le coronavirus et les conséquences de la maladie « car tout le monde n’est pas raisonnable ! » s’indigne-t-elle. « Il y a des risques, les gens ne se rendent pas compte ! Ils se disent qu’ils sont jeunes mais il ne faut pas penser qu’à soi… Il faut penser à ceux autour de nous… » explique-t-elle.
D’ailleurs Thérèse a mal vécu cette période de crise sanitaire : « Le confinement a fait que je me retrouvais beaucoup toute seule » observe-t-elle. « J’avais des personnes qui venaient pour m’aider à la toilette et à force d’entendre qu’il fallait être à un mètre de distance, je n’ai plus accepté qu’elles viennent, j’avais peur qu’elles me contaminent. Maintenant que le déconfinement est prononcé, qu’elles ont de nouveau l’autorisation de sortir plus librement et qu’elles sont bien protégées, elles vont revenir » ajoute-t-elle.
L’équipe d’Accompagnement des personnes gravement malades et/ou en fin de vie des Petits Frères des Pauvres de Cambrai a également cessé ses visites à Thérèse pendant le confinement au profit d’appels téléphoniques. Mais désormais Thérèse pense à son rêve qu’elle a formulé auprès de l’équipe : aller à la montagne. « Je ne sais pas si on y arrivera car c’est loin à 800 km et je ne pense pas que j’y arriverais car je serais fatiguée. Mais si on ne peut pas le faire, ce n’est pas grave. C’est un rêve… mais comme j’y allais beaucoup avant, on peut se projeter avec les souvenirs. Tous les endroits qu’on a visités, ils sont dans notre mémoire donc on peut les ressortir de notre esprit… » sourit-elle.
Si vous aussi, vous souhaitez offrir à 400 personnes âgées isolées un abonnement semestriel solidaire au quotidien régional du Nord de la France pour leur permettre de rester informées et de s’occuper, vous pouvez participer à la cagnotte en ligne sur helloasso jusqu’au 30 juin 2020.