Témoignage de Jeannine, bénévole à Pantin

« Le mercredi est le jour que je garde pour moi. Je vais à l’aquagym, je déjeune au foyer-résidence et je participe ensuite à l’animation de l’après-midi avec le service Animations seniors ».Jeannine, 79 ans, a une vie très remplie : elle sort et a beaucoup d’amis. Mais elle libère dans son agenda tous ses lundis après-midis pour téléphoner à une douzaine de femmes suivies par l’association les petits frères des Pauvres. Si quelque chose lui paraît anormal ou qu’une dame ne répond pas lorsqu’elle appelle depuis Pantin, elle en informe directement l’association. Si Jeannine appelle de chez elle, elle contacte l’association par mail. « Je les appelle « mes petites mamies ». Nous discutons ensemble, pour qu’elles parlent d’elles et nous parlons de tout et de rien. Je ne pose pas de questions, je ne suis jamais indiscrète, mais je suis là pour les écouter ».Après des années de bénévolat, Jeannine avait décidé de lever le pied mais elle sent qu’il lui manque quelque chose. Sur internet, elle découvre l’association et se rend à une réunion d’information voilà un an. « Je me suis retrouvée avec des gens beaucoup plus jeunes que moi, je me demandais ce que je faisais là ! » rit-elle. Elle s’inscrit pour les suivis téléphoniques. « J’espère que ce que je fais est bénéfique, mais ce sont elles qui m’apportent le plus. Quand elles finissent la conversation par un « je vous embrasse », ça paraît peu, mais ça prouve qu’un lien s’est tissé ».A l’âge où elle pourrait elle-même rester seule, confinée à son domicile, Jeannine a décidé de continuer à donner de son temps. Bel exemple que le don de soi ne s’arrête pas avec les années.Témoignage paru dans le journal PréVoir – avril 2014