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Manger ou se laver ? 3 millions de Français en situation de précarité hygiénique

La précarité hygiénique touche plus de 3 millions de Français. © Pixabay.com
La précarité hygiénique touche plus de 3 millions de Français. © Pixabay.com

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Shampoings, savons, protections périodiques… autant de produits de base dont se privent 3 millions de Français selon une étude de l’association Dons Solidaires. Les Petits Frères des Pauvres qui luttent contre l’isolement des personnes âgées, prioritairement les plus démunies, sont confrontés à la précarité hygiénique au quotidien et prennent en charge les personnes concernées.

Se laver sans savon. Se brosser les dents sans dentifrice. Economiser le papier toilette. Voilà à quoi peut ressembler le quotidien de 3 millions de Français démunis, contraints de se priver de produits d’hygiène.

Une étude de l’association Dons Solidaires (IFOP, février 2019) réalisée sur 1503 personnes, représentatives de la population française et 701 bénéficiaires de l’association se consacre à l’accès aux produits d’hygiène pour les personnes les plus démunies et ses conséquences sociales.

L’étude révèle par exemple que 39 % des bénéficiaires d’associations déclarent avoir déjà renoncé à l’achat de shampoing ou de savon pour 37 % d’entre eux, ainsi que 7 % du panel national. Isabelle, 44 ans, témoigne pour Dons Solidaires : « le shampooing c’est trop cher je n’en achète pas. On se lave les cheveux avec du savon ».
24 % d’entre eux se privent de dentifrice. 35 % limite sa consommation de papier toilette, de même que 7 % du grand public.

Pus d’une femme sur 3 ne change pas suffisamment de protection hygiénique pour ses règles ou a recours à l’utilisation de protections de fortune.

Enfin, 48 % des bénéficiaires d’associations n’achètent pas toujours de lessive pour laver leur linge.

La précarité hygiénique, cause d’isolement

Parce que l’apparence et l’hygiène sont aujourd’hui des critères déterminants du jugement, la précarité hygiénique est un facteur d’exclusion sociale. Avec 73 % des Français qui déclarent qu’une mauvaise odeur corporelle ne donne pas une bonne opinion d’une personne et 42 % des Français qui voient d’un mauvais œil des vêtements sales et usagés, les personnes les plus démunies ont tendance à s’isoler socialement. Plus de 10 millions de personnes (20 % du grand public) renoncent à sortir en raison de leur apparence. 28 % des bénéficiaires d’associations et 19 % du grand public vont jusqu’à éviter ou ignorer quelqu’un qu’ils connaissent parce qu’ils se sentent mal à l’aise vis-à-vis de leur apparence.

Cette forme de précarité impacte aussi l’insertion professionnelle : 15 % des bénéficiaires d’associations ne se sont pas rendus à un entretien d’embauche pour cette raison.

Dans un établissement des Petits Frères des Pauvres, un atelier pour apprendre à prendre soin de soi. © Jean-Louis Courtinat

Agissons contre la précarité hygiénique

Face à la montée croissante de la précarité et des situations de détresse sociale que vivent les personnes accompagnées, les Petits Frères des Pauvres s’engagent dans l’accompagnement social et la prise en charge du public démuni dès la fin des années 80.

« Accompagner socialement une personne, c’est l’accompagner dans sa globalité. Pas seulement l’aider dans ses démarches administratives ou lui trouver un hébergement mais aussi se préoccuper de sa santé et donc du soin. Nous pouvons les aider financièrement par exemple pour acheter des protections urinaires. Nous avons aussi fait le choix d’installer des douches italiennes dans notre local. Nous disposons également d’un lave-linge et d’un sèche-linge semi-professionnels, accessibles gratuitement aux 200 personnes que nous accompagnons et aux séniors du quartier », indique Valérie Di Pizio, responsable de l’équipe Accompagnement Vers le Logement des Petits Frères des Pauvres Paris Simplon (18e).

« Au sein de l’équipe Paris-Saint-Maur, nous accompagnons 360 personnes en situation de précarité. Elles ont des revenus extrêmement modestes puisqu’elles touchent le RSA pour la plupart. Elles sont donc aussi concernées par la précarité hygiénique. À la demande, nous fournissons donc des kits d’hygiène : savons, shampoings, dentifrices… que nous commandons ou récupérons auprès d’associations spécialisées. » détaille Mustapha Djellouli, responsable de l’équipe Accompagnement Vers le Logement des Petits Frères des Pauvres Paris Saint Maur (11e).

Plus spécifiquement à l’attention des femmes démunies qui sont contraintes de renoncer au maquillage, aux colorations de cheveux ou à l’épilation par manque de moyens, les Petits Frères des Pauvres font appel à des socio-esthéticiennes qui proposent des ateliers maquillage, soins ou massages pour redonner confiance en soi à ces femmes et les aider à se réapproprier leur image.

Manque d’hygiène = conséquences sur la santé

Enfin, parce que l’absence ou le manque d’hygiène a souvent des répercussions sur la santé (parasites, maladies), les Petits Frères des Pauvres travaillent avec des structures partenaires pour prendre en charge les personnes concernées.

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